L'acteur américain doit verser 565 000 euros d'amende, après une longue procédure concernant sa villa varoise. La justice le reconnaît notamment coupable d'atteinte à l'image et à la réputation de l'artiste.
C’est une affaire judiciaire comportant deux volets, et qui risque de plonger la star d’Hollywood Brad Pitt dans un bel embarras. Déjà tourmenté par son difficile divorce avec Angelina Jolie, l’acteur de 53 ans vient d’être condamné à verser 565 000 euros à l’artiste française Odile Soudant par la cour d’appel de Paris. L’objet de leur querelle : l’énorme et somptueuse villa de l’icône du cinéma, située dans le Haut-Var. Du temps où il était encore avec l’interprète de Lara Croft, Brad Pitt avait jeté son dévolu sur le fameux château de Miraval. Après en avoir été locataire, le couple avait réussi à en faire sa propriété, versant à un riche industriel la bagatelle de 45 millions d’euros. Mais le comédien, fan d’architecture et passionné par les travaux du célèbre Jean Novel, a voulu engager d’énormes travaux de rénovation. Nous sommes en 2010. C’est alors qu’il fait appel à la plasticienne, disciple de l’architecte à la renommée internationale précédemment cité. Plus que le gros œuvre, ce qui intéresse Brad Pitt concerne les détails. Il a besoin de toute l’expertise de l’artiste pour obtenir une demeure ultra-lumineuse, en utilisant notamment des énergies naturelles.
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« Il voulait en faire un lieu exceptionnel et considérait que la lumière devait être au centre de tout », explique Odile Soudant dans Libération. Celle-ci reçoit « carte blanche », bien qu’aucun contrat ne soit signé entre les deux parties. Elle va donc facturer les honoraires de conception artistique, tandis que sa société, « Lumières Studio », prendra en charge les études techniques et la réalisation. Les deux premières années se passent sans le moindre problème. Mais au premier semestre de l’année 2013, Brad Pitt décide quand même de jeter un coup d’œil sur l’état des frais déjà engagés. Sur les 25 millions d’euros engloutis, moins de 5 millions concernent des factures de la plasticienne. Ce qui exaspère malgré tout l’acteur américain. Dans un mail incendiaire, il lui écrit : « C’est criminel. Plus aucun paiement supplémentaire ». En clair, il l’intime de continuer le chantier sans rien percevoir. Une situation intenable pour Odile Soudant, contrainte d’avancer des sommes importantes à ses employés et fournisseurs qui continuent d’œuvrer d’arrache-pied pour finaliser le projet.
« Je ne peux même plus utiliser ma carte bleue »
Rapidement, la plasticienne française est acculée par ses sous-traitants, qui lui réclament leur dû. Devenue incapable de verser le moindre salaire, elle finit par mettre la société de Brad Pitt en demeure. Face à la colère de celui qui était encore hier son « ami », Odile Soudant n’a pas d’autre choix que de lui expliquer à quel point elle se retrouve en tenaille. Dans un nouveau mail, elle prévient : « Ma société et mes comptes bancaires sont bien au-delà du maximum autorisé. Je ne peux même plus utiliser ma carte bleue. Je suis en train de couler ma boîte. Je ne te demande pas de tout payer, mais au moins une partie ». L’acteur se résoudra à verser des fonds, mais quelques mois plus tard, il interdit à la plasticienne de remettre les pieds sur le chantier. Lumière Studio accuse un passif de 800 000 euros. C’en est trop pour l’artiste, qui traine Brad Pitt en justice. Trois ans plus tard, les juges lui donnent raison. Dans l’amende infligée à l’acteur, 60 000 euros seront versés au titre d’atteinte à l’image et à la réputation....
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