Moi je ne suis pas très "journée des femmes". Je n'aime pas bien les journées dédiées. Je trouve cela complètement factice. Il y a une exploitation que je n'aime pas.
Et puis tout simplement, je crois que cela doit être une lutte du quotidien. Je ne suis pas sûre que cela serve vraiment de piqûre de rappel. Je suis un peu comme Brigitte Macron, qui a refusé de faire quelque chose de spécial parce que, à ses yeux, la journée internationale des droits des femmes cela doit être tous les jours.
Vous me direz : son mari a largement compensé, et le Premier ministre aussi. Ils vont marquer le coup. Emmanuel Macron ira dans une entreprise exemplaire en matière d'égalité professionnelle. Édouard Philippe organise un comité interministériel spéciale "journée des droits des femmes", au musée Marie-Curie. Bon on voit bien que c'est un passage obligé.
Il faut déjà appliquer les lois
En revanche, mercredi 7 mars à l'Assemblée, j'ai trouvé un peu ridicule l'idée de consacrer toutes les questions des députés La République En Marche aux droits des femmes. Ça fait toc ! C'est comme l'Association des maires de France qui installe ce jeudi 8 mars un groupe de travail pour la promotion des femmes dans les exécutifs. La bonne blague ! On est en 2018, et il n'y a toujours que 16% de femmes qui sont maires.
Déjà, il faudrait ne pas faire semblant de découvrir la lune. Regardez en matière d'égalité salariale. Le premier ministre Édouard Philippe a dit mercredi grosso modo que les entreprises qui ne payent pas les hommes et les femmes de la même manière, à poste équivalent, seront sanctionnées à partir de 2022.
Non mais, il y a des lois qui existent. Si on les appliquait ! Pourquoi attendre 2022 ? Ce n'est pas comme si les entreprises n'étaient pas prévenues depuis 35 ans. Les entreprises qui ne respectent pas la loi, on les sanctionne sans attendre la fin du quinquennat. Sinon, cela veut dire que l'on considère que la loi ne sert à rien. Et alors, dans ce cas, on ne fait pas chaque année la "journée des femmes" !