Soudés autour de la personnalité de Macron, les adhérents de LRM sont en majorité issus des classes moyennes supérieures.
La diversité des cultures et des positions politiques des adhérents de La République en marche est d’autant plus remarquable qu’ils constituent une collectivité extrêmement homogène. Qu’il s’agisse de leur situation démographique et sociale, ou de leur rapport à l’engagement politique, ils présentent un profil très typé.
Jeunes et surdiplômésComme, auparavant, les adhérents du Parti socialiste en 2011 ou de l’UMP en 2004, ce sont des hommes pour plus des deux tiers d’entre eux (68 %). Là s’arrêtent les similitudes. Car les adhérents de LRM se distinguent sur tous les autres points.
Comparés à ceux d’autres formations politiques, ils sont d’abord nettement plus jeunes : 80 % sont d’âge actif et 13 % seulement ont plus de 65 ans (contre 38 % chez les socialistes en 2011). L’âge médian des marcheurs (49 ans) est même sensiblement inférieur à celui de la population française de plus de 15 ans (54,5 ans). Ils présentent, d’autre part, un niveau de qualification particulièrement élevé : 81 % d’entre eux ont un diplôme supérieur au baccalauréat (contre 28 % des Français en 2014), dont 66 % un diplôme égal ou supérieur à la licence et même 44 % de niveau grande école, master ou doctorat. Leur capital scolaire et culturel est donc très significatif.
Cadres et urbainsCes surdiplômés sont très majoritairement cadres ou professions libérales (58 % d’entre eux). C’est davantage qu’au PS en 2011 (50 %) et, surtout, que dans la population française (17 %). De même, près des trois quarts (72 %) ont un emploi dans le secteur privé – soit comme salariés dans des entreprises privées (pour 49 %), soit comme travailleurs indépendants (pour 23 %).
Ce statut professionnel leur assure une sécurité économique réelle : 40 % déclarent des revenus mensuels net de leur foyer se situant entre 3 000 et 6 000 euros, 17 % entre 6 000 et 10 000 euros. Si ces niveaux de revenus traduisent un pouvoir d’achat réel très variable...
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