Les sauveteurs japonais sont toujours mobilisés, lundi, à la recherche d’éventuels survivants après les pluies torrentielles, qui ont provoqué inondations et glissements de terrain dans l'ouest du pays, et fait près de 100 victimes.
Les opérations de secours sont toujours en cours, lundi 9 juillet, pour retrouver des survivants dans des quartiers entièrement recouverts de boue et dans les décombres d'habitations de l'ouest du Japon, où ont déjà péri 100 personnes après des pluies torrentielles.
Dans le détail, 87 personnes sont mortes et 13 en état d'arrêt cardiaque et respiratoire – expression qui signifie que leur acte de décès n'a pas encore été signé. Plusieurs dizaines de disparus, piégés par les inondations et des glissements de terrain, manquent toujours à l’appel, selon la chaîne de télévision NHK, alors que la montée des eaux a contraint plusieurs millions de personnes à quitter leur domicile.
Quelque 54 000 pompiers, policiers et militaires mobilisés
Il s'agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière depuis la mort en 2004 de 98 personnes lors d'un typhon. L'état d'alerte maximum a été levé partout dimanche dans la journée, mais des avis de niveaux inférieurs sont maintenus. Les précipitations entre vendredi et dimanche ont atteint des records en 93 points d'observation dans 14 préfectures. Quelque 54 000 pompiers, policiers et militaires des Forces d'autodéfense ont été déployés sur le terrain, "faisant leur maximum pour sauver des vies", selon les mots du Premier ministre Shinzo Abe.
Dans la ville de Kumano, d'énormes glissements de terrain ont emporté des maisons qui ne sont plus que monceaux de bois, ont constaté des journalistes de l'AFP. Équipés d'engins de chantier, de pelles ou tronçonneuses, les sauveteurs cherchaient les traces d'une douzaine de résidents manquant à l'appel.
"Nous sommes en train d'enlever les débris avec du gros matériel là où nous le pouvons. Nous déblayons aussi des maisons détruites, sans quoi il est impossible d'atteindre d'éventuels survivants coincés dessous", a expliqué un militaire.
Dans la ville de Kurashiki (province d'Okayama), "plus personne ne semble demander de l'aide" depuis les toits ou terrasses d'immeuble de cette cité, selon les observations effectuées par hélicoptère, a indiqué à l'AFP lundi matin un secouriste.
"24 heures sur 24"
"Les sauveteurs se déplaçaient avec des bateaux dimanche en raison de l'ampleur des inondations, mais l'eau se retire progressivement aujourd'hui et si le niveau baisse suffisamment, ils pourront accéder aux zones durement touchées par la route ou à pied", a aussi expliqué à l'AFP par téléphone une porte-parole du bureau de gestion des catastrophes de la préfecture d'Okayama. "Il ne pleut pas aujourd'hui, mais nous devons rester vigilants contre les coulées de boue", a-t-elle insisté.
"Les opérations de secours sont maintenues 24 heures sur 24", a indiqué dimanche à l'AFP Yoshihide Fujitani, un responsable de la gestion des catastrophes de la préfecture d'Hiroshima. "Nous prenons également en charge les personnes évacuées et tentons de remettre en état les infrastructures vitales comme le réseau d'eau et la distribution de gaz", a-t-il précisé. "Nous faisons de notre mieux."
Jusqu'à 5 millions de personnes ont au total été priées d'évacuer, mais ces ordres n'ont pas de caractère contraignant et, parfois, quand l'eau montait très vite, il pouvait être plus risqué de tenter de sortir que de se réfugier sur son toit.
Des usines (Panasonic, Mitsubishi Motors, Mazda) ont été contraintes de stopper leur production dans la région, de même que des services comme Amazon.
Le Japon est souvent traversé par d'importants fronts pluvieux en plus des typhons parfois meurtriers qui le balayent régulièrement en été.