Istanbul (AFP) - Un suspect arrêté par la police turque a avoué être l'auteur du carnage du Nouvel An à Istanbul revendiqué par le groupe Etat islamique, selon les autorités qui ont réussi à l'appréhender après une vaste chasse à l'homme.
Le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin a confirmé mardi que l'homme, arrêté lors d'une importante opération policière, était de nationalité ouzbèke et s'appelait Abdulgadir Masharipov.
"Le terroriste a admis son crime", a-t-il dit. "Il a été entraîné en Afghanistan et parle quatre langues. C'est un terroriste bien entraîné", a poursuivi le gouverneur.
Son arrestation met fin à une vaste chasse à l'homme lancée après la fusillade qu'il avait perpétrée dans la boîte de nuit Reina à Istanbul pendant la célébration du Nouvel An. Il avait tué 39 personnes, en majorité des touristes venus de pays arabes, avant de prendre la fuite.
L'homme, né en 1983, a été arrêté avec quatre complices présumés, dont trois femmes, lors d'une opération policière dans la nuit de lundi à mardi dans un appartement du quartier stambouliote d'Esenyurt.
Le fait qu'il ait été capturé vivant constitue un important succès pour les services de sécurité turcs qui pourraient obtenir lors de son interrogatoire de précieuses informations sur les réseaux de l'EI en Turquie, où plusieurs attentats meurtriers ont été imputés au groupe jihadiste.
C'est l'une des premières fois que l'auteur d'une attaque revendiquée par l'EI à l'étranger est arrêté, les assaillants étant généralement tués en commettant des attentats suicide ou dans des affrontements avec les services de sécurité.
Fait inhabituel, l'EI avait revendiqué l'attaque d'Istanbul alors que son auteur était toujours en cavale.
La presse turque a publié une photo du suspect, le visage ensanglanté et vêtu d'un T-shirt, fermement maintenu au cou par un policier. Sur des images diffusées par les télévisions turques, on le voit emmené par des policiers.
L'attentat de la discothèque était le dernier d'une série d'attaques ayant frappé la Turquie en 2016, faisant plus de 400 morts, revendiquées par la rébellion kurde ou imputés à l'EI.
"Il est clair que l'attaque a été commise au nom de Daech", a affirmé le gouverneur, utilisant l'acronyme arabe de l'EI.
- 2.000 policiers mobilisés -
Les médias avaient précédemment rapporté que l'homme avait été arrêté en compagnie de son fils de quatre ans, mais le gouverneur a clairement affirmé que l'enfant n'était pas présent lors du raid.
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