La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau occupédu Golan est l'un des principaux sujets de discussion entre Israël et les États-Unis, selon le ministre israélien chargé du Renseignement, Israel Katz.
Israël presse la présidence américaine de reconnaître sa souveraineté sur le plateau occupé du Golan, a-t-on appris mercredi 23 mai auprès d'un ministre israélien qui dit penser que Washington accédera d'ici quelques mois à cette demande.
Interrogé par Reuters, le ministre israélien chargé du Renseignement, Israel Katz, a déclaré que cette reconnaissance était désormais l'un des principaux sujets de discussion entre les deux pays.
Une telle décision s'inscrirait dans le sillage du retrait américain de l'accord sur le programme nucléaire iranien et dans celui du déménagement ce mois-ci de l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.
Le plateau du Golan est une zone stratégique d'environ 1 200 kilomètres carrés qui surplombe le territoire syrien. Territoire syrien jusqu'en 1967 et la Guerre des Six jours, cette région est depuis sous contrôle d'Israël, qui y mène une politique de colonisation et qui l'a annexé en 1981 sans toutefois obtenir de reconnaissance internationale.
"La réponse la plus douloureuse que l'on puisse infliger aux Iraniens"
Si la restitution du Golan à Damas fut un temps envisagée par le gouvernement israélien, elle n'est désormais plus d'actualité, l'État juif considérant la présence en Syrie d'éléments iraniens comme une menace pour sa sécurité.
Selon Israel Katz, la reconnaissance par les États-Unis du Golan comme territoire israélien viendrait à point nommé. "C'est le moment parfait pour prendre une telle décision. La réponse la plus douloureuse que l'on puisse infliger aux Iraniens serait de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan avec une déclaration américaine, une proclamation présidentielle gravée dans le marbre législatif", a-t-il dit à Reuters.
Soulevée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lors de sa première visite à Donald Trump à la Maison Blanche, en février 2017, cette question est désormais examinée à tous les niveaux de la présidence américaine, a-t-il ajouté. "(...) Il y a une forte probabilité que cela se produise", a-t-il dit. Prié de dire si une telle décision pourrait être prise cette année, il a répondu "oui, dans quelques mois environ".
Invité à commenter ces propos, un représentant de l'ambassade des États-Unis en Israël a refusé de se prononcer. La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan par les États-Unis se heurterait sans doute aux réticences de la communauté internationale et à celles de la Russie, qui réclame de longue date que son allié syrien puisse reprendre la contrôle de ce territoire.