La transformation à marche forcée de Paris par Anne Hidalgo n’est pas anodine. Au fur et à mesure que la maire érige une véritable muraille entre la capitale et sa banlieue, la vie intramuros s’étiole.
Une nouvelle salve d’interdictions de circuler promet de resserrer un peu plus l’étau sur la vie parisienne. Après le choc de la fermeture des voies sur berges, les quais seront à leur tour fermés aux voitures dans le centre, les 3ème et 4ème arrondissements seront intégralement piétonnisés et on roulera rue de Rivoli dans les deux sens. Côté rive gauche, l’avenue du Général Leclerc devrait au contraire être convertie en sens unique[1] pour casser l’axe de l’autoroute du sud. Cette transformation à marche forcée n’est pas anodine. Au fur et à mesure que la Maire érige une véritable muraille entre la capitale et sa banlieue, la vie intramuros s’étiole.
Certes, des quartiers résistent. Les bars bondés – aux terrasses littéralement rackettées : +500% de taxes municipales en 5 ans - ne manquent pas, mais les restos sont de moins en moins remplis et les commerces tirent la langue. Le tourisme plonge à cause de la dégradation générale de l’image de Paris. Quant aux habitants de banlieue, pourquoi viendraient-ils dans une ville qui ne veut pas d’eux ? La qualité de vie recule rapidement pour les Parisiens eux-mêmes, piégés dans leur propre ville refermée sur elle-même. Car inversement, quitter Paris est le même enfer pour les Parisiens qui envisagent de passer un week-end à la campagne, de dîner chez des amis en banlieue ou d’aller à un simple vide grenier. Résultat, Paris se vide inexorablement, pressée par la main de fer dans un gant de fer d’Anne Hidalgo. Sans étude préalable ni débat. Presque 14.000 habitants de moins en 5 ans, l’équivalent d’une ville comme Fontainebleau. La tendance n’est pas près de s’inverser.
Autre conséquence, Paris est loin d’être (...)lire la suite sur Atlantico