Fidèle à sa promesse du printemps dernier, l'ANFR vient de compléter sa base de données publique en publiant les indices DAS relevés sur 14 smartphones issus du commerce. L'agence en a profité pour faire preuve de pédagogie et dévoiler la méthode exacte pour effectuer ces mesures.
Depuis 2012, l'Agence nationale de fréquences (ANFR) contrôle les résultats indiqués par les constructeurs en faisant passer des tests indépendants à des smartphones prélevés en boutique dans l'Hexagone. L'année dernière, elle a décidé de publier ses données pour 379 modèles, et en a profité pour attirer l'attention sur un changement de réglementation. En effet, jusqu'en avril 2017, le DAS au niveau du tronc pouvait être mesuré à 5 comme à 25 mm du corps, ce qui faussait toute comparaison. Les chiffres livrés par l'agence permettaient toutefois, pour un certain nombre d'appareils, de prendre connaissance des mesures à une distance de 5 mm, soit la nouvelle norme en vigueur. L'ANFR promettait, en outre, de compléter régulièrement sa base de données.
Depuis, le compteur en est à 440 téléphones contrôlés, notamment grâce à 14 références dont les mesures viennent tout juste d'être ajoutées. Parmi les appareils concernés par cette nouvelle publication, on trouve le LG G6, le Huawei P10 Lite ou encore le Honor 6A. Leurs résultats n'ont, en soi, qu'un intérêt modéré — tous sont bien installés dans la zone de conformité. L'ANFR a cependant livré bien plus que des chiffres. L'agence a décidé de publier une vidéo pour expliquer la méthode de mesure homologuée. Un rapport de mesure commenté a également été mis en ligne à destination des curieux souhaitant plonger dans les détails techniques.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, le DAS est mesuré à l'aide d'un mannequin en fibre de verre intégré dans une simple table en bois. Un support permet de positionner avec une relative précision l'appareil à tester sous ledit mannequin, tandis qu'un bras articulé manie une sonde au-dessus de la table. Pour simuler les caractéristiques du corps humain, le mannequin est rempli d'un liquide adéquat. Une fois le tout bien calibré, le bras équipé de la sonde cherche méthodiquement le point le plus exposé aux ondes du téléphone — qui émet au maximum de ses capacités — à l'intérieur du mannequin. Cela se traduit par une multitude de relevés dans la tête dudit mannequin, pour le contrôle du DAS au niveau de la tête, en passant par toutes les technologies disponibles (3G, 4G, différentes fréquences...). La procédure est la même pour vérifier que tout est en ordre quand l'engin est placé à 5 mm du tronc.
Ci-dessous, la liste des mesures publiées par l'ANFR, avec le lien vers le rapport remis pour chaque modèle dans la colonne de droite.
Lire la suite : Indice DAS des smartphones : la méthode de mesure de l'ANFR en vidéo