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Le premier bailleur social d'Ile-de-France ne connaît pas la crise et propose à ses salariés des avantages... en béton.

En 2012, à peine arrivé au pouvoir, François Hollande rabotait de 30 % le traitement de ses ministres et secrétaires d'Etat, comme sa propre rémunération. En temps de crise, le secteur public se devait d'être exemplaire.

Avec 122 000 logements, le premier bailleur social d'Ile-de-France, Paris Habitat, dont les logements sortent de terre grâce à l'argent public et qui fonctionne à 75 % grâce aux loyers de gens très modestes, devrait être dans ce cas.Eh bien... non ! A regarder de près ses chiffres et bilans, on est loin de la disette budgétaire. Ses quelque 3 000 salariés ? Rémunérations élevées, congés payés, RTT (prises ou payées à prix d'or)... cet office public HLM, qui a le statut d'Epic*, rivalise d'imagination pour être toujours plus attractif. Dernier exemple : en 2015, chaque salarié a touché une prime de 200 € pour le féliciter de la certification ISO de Paris Habitat.Plus on escalade l'échelle salariale, plus les chiffres s'affolent. Ici, un salaire de directeur avoisine 7 000 €, un DG adjoint émarge aux alentours de 9 000 € net, voire plus. Quant au directeur général, Stéphane Dambrine, dont le salaire atteint des niveaux quasi inconnus dans le public, il bénéficie aussi d'un discret parachute doré — 500 000 € — en cas de licenciement. Cette disposition de son contrat de travail avait ému les administrateurs de la maison lors de son arrivée en 2011....

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