Les incendies qui ont ravagé lundi les alentours d'Athènes ont fait au moins 49 morts. La plupart des victimes ont été piégées dans les environs de la localité balnéaire de Mati, au nord-est de la capitale.
Le bilan, provisoire, s’établissait d'après les pompiers à au moins 49 morts mardi 24 juillet. Au sud de l'Europe, les violents incendies qui ont ravagé la veille les alentours d'Athènes ont également fait plus d'une centaine de blessés, a annoncé dans la nuit le gouvernement grec.
Un groupe de 26 personnes carbonisées a été découvert mardi matin dans la cour d'une villa de Mati, sur la côte orientale de l'Attique, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge. Ces décès s'ajoutent aux 24 déjà recensés depuis lundi soir, portant le bilan de ces incendies à au moins 50 morts, selon le décompte de l'AFP.
La plupart des victimes ont été piégées dans les environs de la localité balnéaire de Mati, à 40 kms au nord-est d'Athènes, "à leur domicile ou dans leurs voitures", a indiqué le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos, dans un message télévisé.
"Avec l'avancée des secours, nous risquons de découvrir de nouvelles victimes, la nuit va être longue", s'était auparavant inquiété un responsable des pompiers.
Les habitants ont fui les flammes sur les plages ou en mer
Neuf patrouilleurs côtiers, deux bâtiments militaires et des dizaines de bateaux privés assistés d'hélicoptères de l'armée étaient mobilisés pour évacuer sur le port de Rafina, proche de Mati, les résidents et touristes ayant fui les flammes sur les plages et en mer, a-t-il précisé.
Les rescapés étaient transférés vers des hôtels et des camps militaires, tandis que de nombreux proches inquiets affluaient à Rafina.
Au vu de la situation, la présidence de la République a annulé la réception annuelle prévue mardi pour commémorer le rétablissement de la démocratie en Grèce en juillet 1974.
Renforts européens
Dimitris Tzanakopoulos a aussi annoncé que l'Espagne allait envoyer des avions, et Chypre une équipe de 60 pompiers. La Grèce a activé le mécanisme européen de protection civile pour obtenir de l'aide de ses partenaires.
"L'heure est à la lutte contre les flammes", avait auparavant déclaré le Premier ministre, Alexis Tsipras. Selon lui, "plus de 600" pompiers ont été déployés sur les trois fronts partis dans la journée, attisés par des vents soufflant jusqu'à plus de 100 km/h, et dont deux continuaient de progresser dans la nuit autour de Mati et à quelques 55 km à l'ouest de la capitale, près de la localité de Kinetta.
Les incendies ont pris alors qu'une vague de chaleur s'abattait sur le pays, avec des températures grimpant jusqu'à 40 degrés Celsius. Selon les services météo, les conditions doivent rester difficiles mardi.
Au nord du continent, les pays nordiques et baltes, d'Oslo à Riga, sont écrasés depuis plusieurs semaines par la chaleur et la sécheresse qui embrasent forêts et tourbières, brûlent les pâtures, vident les nappes phréatiques et font même baisser le niveau des grands lacs.