EXÉCUTIF. Pour Hollande, Valls et les ministres en charge de la sécurité de la France, les congés s'annoncent particulièrement rognés, en raison des menaces d'attentats. A peine le temps de souffler avant la présidentielle.
Au sommet de l'Etat, les vacances laisseront cet été un souvenir étrange. Et, à coup sûr, un goût de trop peu. Traditionnellement, les membres du gouvernement s'accordent entre deux et trois semaines de repos après le dernier Conseil des ministres (qui aura lieu cette année demain, le 3 août). « Cette fois, c'est un été particulier, marqué par la prégnance du terrorisme, sans doute encore plus que l'an dernier », reconnaît-on dans l'entourage du chef de l'Etat. Conséquence, François Hollande a expressément demandé à Manuel Valls (Matignon), Jean-Yves Le Drian (Défense), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Marc Ayrault (Affaires étrangères) et Jean-Jacques Urvoas (Justice) d'être joignables à tout moment pendant leurs vacances. Il fera un point quotidien avec les trois premiers sur l'actualité au téléphone, voire en tête-à-tête.
Les ministres régaliens ne s'éloigneront donc guère de Paris, du moins en temps de trajet. Valls passera plusieurs jours en famille dans une maison d'amis située dans les Alpilles (Bouches-du-Rhône). Le Premier ministre devrait faire relâche après le dernier Conseil mais effectuera ensuite au moins une sortie thématique par semaine. Premiers points de chute prévus : Nîmes et Montluçon. Le Drian, lui, mettra le cap sur sa maison familiale en Bretagne, alors que Cazeneuve a prévu un séjour express — « un ou deux jours » — dans sa résidence de l'Oise. Ayrault se reposera près d'Annemasse (Haute-Savoie) ainsi qu'en Bretagne, une région à laquelle Urvoas fera des infidélités au profit du Vaucluse (même s'il en profitera pour visiter une prison locale !).
Hollande a prévu d'en appeler certains tous les jours
Et Hollande ? Comme l'an dernier, le (...)