Un système bien rodé
Pour arriver à ce résultat, Google explique que ses ingénieurs ont entraîné leur assistant à reconnaître certaines phrases types, les mots utilisés, le rythme, l'intonation de la discussion et surtout le contexte de la situation. Une fois le message compris, l'IA doit répondre. S'activent alors deux outils de synthèse vocale. Dans un premier temps, un moteur concaténatif de text to speech (TTS) entre en jeu. Son rôle est de formuler une réponse et de la lire à haute-voix. Une fois effectué, le second outil, également TTS analyse le contexte et contrôle l'intonation. Un système qui semble fonctionner à merveille, au vu des démonstrations.
Prévu dans 80 pays
Reste à savoir si les interlocuteurs de ce nouvel assistant vocal auront conscience de discuter avec une machine. Pour Google, cette crainte n'a pas lieu d'être. "Nous comprenons et apprécions la discussion autour de Google Duplex, mais comme nous l'avons dit dès le début, la transparence autour de cette technologie est importante, explique un porte-parole de la firme dans un entretien avec The Verge. Nous concevons cette fonctionnalité avec un système qui annonce clairement que c'est une machine, et nous nous assurerons que l'interlocuteur identifie bien à qui il parle. Ce que nous avons montré à I/O était une première démonstration de la technologie."
La présentation à la Google I/O n'est effectivement qu'un avant-goût. Le Google Duplex devrait être disponible dans 80 pays et couvrir 30 langues d'ici la fin d'année 2018. En attendant, une phase de test de la version anglaise va être amorcée par le géant américain. Celle-ci visera principalement les professionnels et les petites entreprises.
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