Deux corps ont été retrouvés ce mardi matin, vers 8h30, dans un bois de Salles (Gironde) par deux chasseurs. Le parquet de Bordeaux a confirmé en fin de matinée qu'il s'agissait de l'adolescent de 15 ans accusé d'avoir mortellement fauché un gendarme le 4 février dernier, sur cette même commune de Salles, et de son père.
Les enquêteurs privilégient la piste du suicide, sans que l'on en connaisse dans un premier temps les circonstances. Le père et le fils étaient en effet portés disparus depuis la veille au soir, et avaient laissé une lettre dévoilant leurs intentions suicidaires. Ils seraient partis en voiture, emportant le fusil de chasse du père. Une arme qui a été retrouvée sur place.
« Disparition signalée lundi soir »
« Le véhicule du père de l'adolescent a été retrouvé à proximité immédiate du lieu de découverte des corps » précise le parquet. « Leur disparition avait été signalée lundi soir par un proche, à la brigade de gendarmerie de Biganos. »
La chambre d'instruction de la cour d'appel de Bordeaux devait examiner l'affaire ce mardi après-midi, à la suite de la décision du parquet de Bordeaux de faire appel de l'ordonnance de placement sous contrôle judiciaire de l'adolescent.
Mis en examen pour homicide involontaire aggravé
Le juge d'instruction en charge de l'affaire avait en effet décidé de mettre en examen l'adolescent de 15 ans pour homicide involontaire aggravé, ce qui ne permettait pas son placement en détention. Il n'avait donc pas suivi le parquet qui souhaitait retenir une qualification criminelle, et ce dernier avait fait appel.
En garde à vue, l'adolescent avait reconnu « avoir vu le gendarme lui demander de s'arrêter pour le contrôler, ne pas avoir obtempéré ni tenté de l'éviter », avait précisé le procureur adjoint Gérard Aldigé. Il pilotait un deux-roues de 50 cm3, probablement trafiqué. Le gendarme de la brigade de Belin-Beliet était décédé des suites de ses blessures le lendemain.
Concernant la découverte des deux corps ce mardi, « l'enquête et les premières constatations sont en cours (...) » indique le parquet. « Elles permettront de déterminer les circonstances exactes de leur décès. »