Bordeaux (AFP) - "Vive la France", "Salafistes dehors, fini les attentat (sic) sinon": deux inscriptions hostiles aux musulmans ont été découvertes dimanche sur les murs de la mosquée de Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux, a-t-on appris de sources concordantes.
Ces inscriptions ont été constatées par des fidèles dans la matinée sur un mur latéral de l'édifice, a expliqué à l'AFP le président de l'association des musulmans de Mérignac, Hassan Belmajdoub, qui a indiqué avoir averti la municipalité et les autorités. Une plainte devrait être déposée lundi, a-t-il précisé.
"Nous avons des caméras de surveillance sur lesquelles nous avons pu voir un individu qui a escaladé le mur des voisins un peu après minuit", a-t-il expliqué. "Nous condamnons ces inscriptions racistes et islamophobes. C'est un acte, certes isolé, mais lâche et ignoble, en particulier en ce jour d'élection", a-t-il ajouté, en référence au vote de la primaire de la droite et du centre.
Alain Anziani, sénateur-maire PS de Mérignac, a lui aussi dénoncé ces inscriptions: "C'est aussi sans doute lié au scrutin de ce jour, avec une volonté d'affirmer des idées négatives et d'exclusion", a-t-il déploré.
Pour le président de l'Observatoire contre l'islamophobie et secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, "on n'a besoin de personne pour dénoncer les salafistes, nous-mêmes nous dénonçons ceux qui portent atteinte à la République et qui prônent la violence", a-t-il dit à l'AFP. Il a dénoncé des actes "qui ont un effet inverse sur les jeunes musulmans qui considèrent ainsi qu'ils sont victimes d'islamophobie".
La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), chargée de l'enquête, a indiqué que la Police scientifique s'était rendue sur place.
En août 2015, cette même mosquée avait essuyé un jet de cocktail-molotov qui avait provoqué un début d'incendie sur le portail, rapidement maîtrisé par des fidèles.
Lire la suite : Gironde: des inscriptions hostiles aux musulmans sur la mosquée de Mérignac