A 69 ans, Anne Paradou est la "mamie-nounou" d'un petit garçon de 7 ans. Assurer les sorties d'école et les activités du mercredi ne sont plus l'apanage d'étudiants, désormais les retraités s'y mettent pour rester "dans le vent" et arrondir leurs revenus.
"Moi, les Tortues Ninjas, je connais par c?ur", s'amuse Mme Paradou, qui récupère l'enfant à l'école, l'emmène à la chorale et à l'escrime, et l'aide pour les devoirs.
Cette ancienne enseignante a poussé en 2013 la porte de Family Sphere, une agence de garde d'enfants à domicile. Depuis, elle travaille une vingtaine d'heures par semaine et cumule ainsi un emploi salarié et sa pension de retraite.
Une façon pour elle de "rester dans le vent": "Je ne veux surtout pas fréquenter toutes ces dames à peu près du même âge qui ont mal au genou, puis le lendemain mal à l'épaule... Moi il faut que je fasse des choses jusqu'à ce que je ne puisse plus".
Pour Marie-Josée, 75 ans cette année, ancienne secrétaire et désormais salariée de Kangourou Kids, il s'agit également de rester en contact avec les jeunes générations. "Le monde va trop vite, il faut être à la page pour les comprendre", affirme-t-elle.
L'année scolaire passée, elle s'est occupée d'une jeune fille qui redoublait sa classe de 6e "parce qu'elle n'était pas sûre d'elle, alors qu'elle avait beaucoup de capacités. On la prenait à rebrousse poil, mais j'ai compris, j'ai capté sa façon de faire".
Depuis la collégienne est passée en 5e "avec des bonnes notes" et ses parents trouvent qu'elle a pris beaucoup d'assurance.
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