Au moins deux personnes ont été tuées, selon l'opposition, et plusieurs blessées jeudi à Libreville dans l'assaut des forces de sécurité contre le QG de l'opposant Jean Ping, dont l'annonce de la défaite à la présidentielle a plongé la capitale gabonaise dans des violences.
En début de matinée, le centre de Libreville était désert et totalement bouclé par la police et des blindés de la gendarmerie. Des scènes de pillages, sans violences, étaient rapportées dans des quartiers périphériques et les communications téléphoniques et internet ont été coupées.
"Il y a deux morts et plusieurs blessés de source sûre", a affirmé à l'AFP Jean Ping évoquant un premier bilan de l'assaut contre son QG, quelques heures après l'incendie de l'Assemblée nationale, point culminant des violences qui ont suivi la proclamation de la victoire à la présidentielle du président sortant Ali Bongo Ondimba.
"Ils ont attaqué vers 01H00 (locale, 00H00 GMT). C'est la garde républicaine. Ils ont bombardé par hélicoptères puis ils ont attaqué au sol. Il y a 19 blessés dont certains très graves", a expliqué à l'AFP Jean Ping qui a précisé qu'il ne se trouvait pas sur lieux.
La garde républicaine a chargé le bâtiment abritant le QG de campagne de M. Ping à la recherche de "criminels" responsable de l'incendie de l'Assemblée nationale à Libreville, avait auparavant indiqué le porte-parole du gouvernement.
"Des personnes armées qui ont incendié le siège de l'Assemblée nationale se sont repliées au QG de Jean Ping en même temps que des centaines de pilleurs et de casseurs", avait déclaré à l'AFP le porte-parole, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
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