MONACO - Ça valait le coup d'attendre aussi longtemps, non ? Dix-sept ans après, l'ASM a conquis hier son huitième titre de champion, en respectant l'ADN et les fondamentaux du club. Le panache est dans ses gènes, et elle l'a démontré toute la saison. Ici, un peu plus qu'ailleurs, il a toujours fallu de très beaux joueurs et de très belles équipes pour faire venir les gens au stade. Ils aiment quand ça bouge, ils veulent des buts, des stars et des histoires comme des légendes. Leonardo Jardim et ses joueurs ont été un merveilleux trait d'union entre hier et aujourd'hui, entre 2000 et 2017, la même fougue, la même insouciance, la même confiance en eux, et, à l'arrivée, le même plaisir de voir jouer Monaco. Il faut avoir presque trente ans pour se souvenir de ce que fut l'ASM entraînée par Claude Puel et gardée par Fabien Barthez.
La consécration pour Monaco
Et, pour ceux qui ont oublié, il reste des noms, des superpositions. Si l'on copiait et si l'on collait, Radamel Falcao et Kylian Mbappé seraient Marco Simone et David Trezeguet, la même gourmandise, la même générosité, le même sens du but. Bernardo Silva et Thomas Lemar seraient Marcelo Gallardo et Ludovic Giuly, dans la finesse, l'accélération, la vision, les prises de balle et la vitesse d'exécution. Et Fabinho serait Sabri Lamouchi, un peu derrière, un peu devant, souvent au milieu, toujours au bon endroit. Eux aussi, il y a dix-sept ans, jouaient avec deux attaquants, des milieux offensifs comme des ailiers ou des numéros 10, et des milieux défensifs avec de l'impact, du ciboulot et du ballon. Lamouchi avait les trois, Fabinho aussi.