Après avoir initié, en 2015, une vague de contrôles visant à "s'assurer de la loyauté des pratiques promotionnelles", la DGCCRF vient de livrer un petit bilan de son action. Principal constat : tous les poids lourds du Web français sont loin de briller par leurs pratiques transparentes...
En tout, ce sont 5 609 établissements qui ont été contrôlés, à très exactement 10 848 reprises. Le taux d'anomalies ? 19,3 %. En clair, dans près d'un cas sur cinq, le marchand ne jouait pas vraiment cartes sur table avec le consommateur. D'après la DGGCRF, cela a donné lieu à 989 avertissements et à 46 injonctions. Quid de l'infraction la plus courante ? Le "
faux rabais", pratiqué allègrement par certaines enseignes. Concrètement, il est arrivé de manière chronique que, lors d'un contrôle, un marchand ne soit pas "
en mesure de démontrer la réalité des rabais proposés". Autre travers assimilable : l'augmentation arbitraire des tarifs juste avant les soldes pour afficher des promotions trompeuses. En marge de ces cas, la DGGCRF a aussi épinglé plusieurs marchands pour publicité déloyale (promotion sur un nombre de produits dérisoire, utilisation abusive du terme "soldes"...).
De son côté, le bras armé de Bercy en matière de répression de fraudes n'évoque pas l'identité des principales enseignes prises la main dans le sac. Il se contente de faire savoir que "les faux rabais ou les annonces de gratuité illusoires ont fait l'objet de poursuites pénales pour pratiques commerciales trompeuses". Le Parisien, toutefois, révèle que le plus emblématique coupable n'est autre qu'Amazon, qui a dû s'acquitter d'une amende d'un million d'euros. Et dans son ombre, d'autres marchands ayant pignon sur rue se sont également distingués. C'est le cas, notamment, de Zalando, H&M, Vente-Privée, Showroomprivé ou encore Grosbill. En tout, 19 sociétés se sont véritablement fait taper sur les doigts, avec des amendes cumulées de 2,4 millions d'euros à la clé.