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Salzbourg (Autriche) - Pour atteindre la finale de l'Europa League, l'Olympique de Marseille a étalé des qualités de combat et d'abnégation qui lui serviront pour ses quatre derniers matches de la saison la plus longue de son histoire.

"C'est dans l'ADN de cette équipe d'y croire jusqu'au bout", s'est félicité Rudi Garcia jeudi soir après la qualification héroïque obtenu en fin de prolongation (2-1 a.p. pour Salzbourg) chez le champion d'Autriche, un but à la 116e minute d'un défenseur central - Rolando - entré en jeu.

L'entraîneur s'exprimait alors que son équipe venait d'être dominée pendant deux heures, et risquait de rater sa belle finale à Lyon, le 16 mai, contre l'Atletico Madrid, pour laquelle Garcia endosse déjà le rôle de l'outsider.

Il reste aussi trois rencontres de championnat, pour rattraper le retard pris sur Monaco (3e à 1 point) et Lyon (2e à 2 points) dans la course au podium et à la Ligue des champions. Nice arrivera vite, dès dimanche (21h00) pour la 36e journée de Ligue 1.

Une victoire en Europa League garantirait une place en C1, mais la résistance de cette équipe à la fatigue doit l'aider à se mobiliser déjà pour le match contre Nice.

- "Je savais qu'on allait souffrir" -

"C'est un groupe tellement soudé (...) et qui a tellement de caractère", a salué le président Jacques Henri Eyraud, qui a tweeté la photo du groupe fêtant la qualification dans les vestiaires. A Salzbourg, certains "jouaient à la fin sur une patte, je ne sais pas comment ils continuent à respirer, mais ils n'ont jamais lâché", s'est enthousiasmé "JHE".

Savoir plier sans rompre, comme l'OM à Salzbourg, est aussi le fort des grandes équipes. Dur d'être au top pendant 58 rencontres, soit le nombre record de matches joués par les Marseillais cette saison.

A Salzbourg, "personne ne demandait un grand match, juste une qualification", a résumé le directeur sportif, Andoni Zubizarreta.

"Je savais qu'on allait souffrir, mais pas à ce point là. En deuxième mi-temps, on prend un gros coup sur la tête, a raconté Adil Rami, suspendu pour les trois derniers matches de L1. Mais une fois encore, notre force mentale et notre caractère ont fait qu'on y a cru."

Garcia aussi y a "toujours cru. Je l'ai dit aux joueurs avant le match, quand bien même on serait mené 1, 2 ou 3-0, il suffisait d'un but pour se qualifier, on l'a mis par notre grand attaquant (rires)".

Car le but de Rolando, blessé à un tendon d'Achille et absent presque tout le mois d'avril, symbolise aussi la richesse concentrée de ce groupe, qui tourne à 17, 18 joueurs depuis le début de la saison, les 14 héros de Salzbourg plus Steve Mandanda, Hiroki Sakai, Kostas Mitroglou (blessés) et Boubacar Kamara.

- "La victoire d'un groupe" -

Rolando n'a pas seulement marqué un but historique, "il nous a donné un sacré coup de main, on avait besoin de fortifier le milieu, explique Garcia. Frank (Anguissa) est très bien rentré aussi, comme Clinton (Njie), qui a mis de la vitesse, c'est la victoire d'un groupe".

Même une des grandes stars de l'effectif, Florian Thauvin, moyen à Salzbourg, a entonné l'air du groupe au-dessus de tout : "On a tout donné jusqu'au bout. Tous les joueurs sont importants et on l'a démontré ce soir."

Le quotidien régional La Provence les a également trouvés "Héroïques", titre de Une barrant la photo du groupe fêtant la victoire devant la tribune des supporters olympiens.

Maintenant il faut essayer d'écrire "une histoire plus grande encore", comme l'a dit Zubizarreta.

L'Atletico Madrid est "favori, insiste Garcia, mais c'est sur un match, on va être chez nous à Lyon, on aura le peuple marseillais derrière nous et une partie de la France qui se reconnaît dans les valeurs de cette équipe".

Et comme toutes les composantes de l'OM savent souffrir, le président a même glissé un mot sur ses supporters qui savent se tenir, eux qui promettent en chanson de "tout casser" chez Jean-Michel Aulas, le président de Lyon. "Je pense qu'à Lyon, il n'y aura pas d'incidents, a dit Eyraud. Nos supporters iront avec enthousiasme, mais ce sera une fête". Collective.


Lire la suite : Europa League: Marseille sait aussi souffrir - L'Express


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