Les Américains ont commencé, dimanche, à rendre hommage au sénateur républicain, décédé d'un cancer. Avant son inhumation le 2 septembre, des cérémonies seront organisées en Arizona, puis à Washington.
Un honneur réservé à ceux qui ont marqué l'histoire des États-Unis. Les drapeaux étaient en berne dans la capitale américaine dimanche, au lendemain de la mort du sénateur républicain John McCain, décédé la veille d'un cancer du cerveau.
Le sénateur de l'Arizona est mort le 25 août à quelques jours de son 82e anniversaire dans son ranch près de Sedona.
Dans le cadre d'une semaine d'hommage national, son cercueil sera d'abord présenté mercredi au capitole de l'Arizona, État qu'il a représenté plus de 35 ans au Congrès. Les habitants pourront s'y recueillir pendant plusieurs heures. Un premier office aura lieu jeudi dans une église baptiste locale.
Puis il sera transporté à Washington, où le cercueil sera présenté vendredi au public dans la rotonde du Capitole, un honneur réservé aux grands personnages de l'histoire des États-Unis, comme John F. Kennedy, Ronald Reagan, Rosa Parks et quelques illustres sénateurs.
Les funérailles nationales auront lieu samedi à la grande cathédrale de la capitale américaine, en présence de nombreux élus et dignitaires américains et étrangers.
Les anciens présidents Barack Obama et George W. Bush, un démocrate et un républicain, devraient prononcer des éloges funèbres, à sa demande, selon le New York Times.
L'enterrement, dans l'intimité familiale, aura lieu dimanche au cimetière de l'Académie navale d'Annapolis, à une heure à l'est de Washington. C'est là qu'il suivit sa formation de pilote de la marine, et qu'il rencontra l'ami à côté duquel il sera enterré, l'ancien amiral Chuck Larson.
Trump silencieux
"Quelle épopée", avait écrit le sénateur dans des mémoires publiés en mai. "J'ai vécu de grandes passions, vu des merveilles, j'ai fait la guerre et contribué à la paix. Je me suis fait une petite place dans l'histoire de l'Amérique et l'histoire de mon époque", écrivait-il.
Patriote", "héros", "combattant", "non conformiste": les hommages rendus par l'ensemble de la classe politique du pays avaient pour point commun la carrière de l'homme au service de la nation. Un hommage, pourtant, manque à l'appel : celui du président actuel des États-Unis, Donald Trump. John McCain avait dit en 2016 qu'il ne voterait pas pour lui, ne cachant pas son mépris pour le candidat.
Trump a tweeté un bref message de condoléances, mais sans évoquer le parcours de l'homme.
"Mes condoléances et mon respect le plus sincère pour la famille du sénateur John McCain. Nos cœurs et nos prières sont avec vous !", a-t-il écrit.
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