Des pancartes «Resist» aux lettrages bleu et rose, des statues de la liberté arc-en-ciel, des mégaphones et des caméras : le rassemblement contre l’interdiction des personnes transgenres dans l’armée au pied du Centre de recrutement militaire de Times Square, en plein cœur de Manhattan, a prouvé une fois encore l’efficacité de la réponse du mouvement anti-Trump. La manifestation, entre les écrans géants de cette place iconique de New York, ses fast-foods et ses grappes de touristes éberlués, était organisée quelques heures à peine après l’annonce, mercredi matin sur Twitter, du président américain d’interdire aux personnes transgenres de servir dans l’armée américaine.
«Fardeau» et «perturbations»
«Après consultation de mes généraux et des experts militaires, soyez informés que le gouvernement des Etats-Unis n’acceptera pas ou n’autorisera pas les personnes transgenres à servir dans un quelconque service de l’armée américaine, a tweeté le Président, qui a remis les droits LGBT en cause dès son arrivée au pouvoir. Notre armée doit se concentrer sur une victoire décisive et totale et ne peut supporter le fardeau des coûts médicaux énormes et les perturbations que des personnes transgenres dans l’armée entraîneraient. Merci.»
Le président américain revient ainsi sur une décision prise par Barack Obama, en juin 2016, d’ouvrir le recrutement militaire aux personnes transgenres dès le 1er juillet 2017. Au début du mois, le secrétaire à la Défense, Jim Mattis, avait annoncé qu’il repoussait cette ouverture de six mois, au 1er janvier 2018, le temps d’étudier ses conséquences, notamment financières, sur l’adaptation des standards médicaux aux soldats transgenres.