Washington - Des milliers de documents sur l'assassinat du président américain John F. Kennedy doivent être publiés jeudi sur internet mais les experts n'attendent pas de révélations fracassantes, ni la fin des nombreuses théories du complot.
La commission Warren a conclu au terme de son enquête sur l'assassinat le 22 novembre 1963 du charismatique président de 46 ans qu'il avait été mené par l'ancien Marine tireur d'élite Lee Harvey Oswald, agissant seul.
Cette position officielle a été loin d'étouffer les spéculations sur un complot ourdi par des intérêts divers contre le 35ème président américain à Dallas, au Texas.
Des centaines d'ouvrages et de films ont alimenté la thèse de la conspiration, pointant du doigt les adversaires de la Guerre froide qu'étaient l'Union soviétique et Cuba, la mafia et même le vice-président Lyndon B. Johnson.
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi avoir autorisé la publication des 3.100 dossiers encore secrets, ce qui représente des dizaines voire des centaines de milliers de documents.
"La très anticipée publication des #JFKFiles est pour demain. Tellement intéressant", a-t-il tweeté mercredi.
La loi du 26 octobre 1992 stipule que les documents sur l'assassinat conservés aux Archives nationales doivent être publiés en intégralité et sans censure après 25 ans.
"Le président pense que ces documents devraient être disponibles dans l'intérêt de la transparence totale, à moins que les agences gouvernementales ne fournissent une justification irréfutable et claire au nom de la sécurité nationale ou du maintien de l'ordre", a expliqué un responsable de la Maison Blanche.
Les spécialistes de l'assassinat de Kennedy attendent avec impatience cette opportunité, tout en cherchant à atténuer les attentes.
"Beaucoup de gens pensent qu'ils vont être ouverts et qu'ils contiendront la solution à l'affaire qui conviendra à tout le monde", a relevé Gerald Posner, auteur de "Case Closed" ayant lui aussi conclu qu'Oswald avait agi seul.
"Ca ne va pas être le cas", a-t-il affirmé à l'AFP. "Personne ne va abandonner sa conviction qu'un complot a été ourdi parce que la publication des dossiers ne le prouve pas". "Ils diront simplement qu'ils ont été détruits ou dissimulés", a-t-il estimé.
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