Sérieusement blessés à la tête et au dos, les deux surveillants ont été pris en charge par les pompiers et une équipe du SAMU et évacués vers l'hôpital de Bastia. Leur pronostic vital ne serait pas engagé.
"L'agression s'est déroulée très rapidement. Les deux gardiens ont été attaqués avec un objet pointu qui pourrait être une arme de fabrication artisanale", a déclaré Maxime Coustie, délégué syndical Ufap-Unsa Justice.
L'auteur des faits s'est retranché dans sa cellule avec deux co-détenus. Un périmètre autour de la prison a été bouclé et une dizaine de véhicules de CRS sont arrivés vers 11h devant la maison d'arrêt.
Des soupçons de radicalisation
Le détenu, identifié par les caméras de surveillance, faisait l'objet d'une fiche signalétique pour des "risques liés à la sécurité pour l'établissement" et pour "des soupçons de radicalisation", confirmés par des écoutes téléphoniques. Une enquête avait été ouverte.L'homme, sédentarisé en Corse du Sud, purgeait une peine pour homicide, condamné pour avoir lors d'une querelle d’après-boire à la sortie d’une boite de nuit, tué un homme à coups de poings.
"Depuis 15 jours, les observations se sont accumulées sur ce détenu qui devait faire aujourd'hui l'objet d'un placement en quartier d'isolement en raison de sa dangerosité", a indiqué Maxime Coustie.
Une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet de Bastia, confiée à la section de recherche de la gendarmerie.
Cette agression intervient alors que l'Ufap-Unsa Justice et la CGT-Pénitentiaire ont appelé jeudi à la poursuite du mouvement de blocage des établissements vendredi, dans l'attente d'un arbitrage gouvernemental sur les revendications pour plus de sécurité après une série d'agressions.