Les cheveux de sept personnalités écologistes contiennent des perturbateurs endocriniens. Tel est le résultat d'une étude menée par l'ONG (organisation non gouvernementale) Générations futures. Celle-çi évoque un «cocktail important de nombreux perturbateurs endocriniens (de 36 à 68 par personne), bien que quatre familles de substances chimiques seulement aient été recherchées».
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances présentes dans de nombreux produits du quotidien (cosmétiques, jouets, peintures, contenants alimentaires...), qui perturbent le système hormonal et peuvent générer maladies et anomalies. L'analyse réalisée pour Générations Futures a porté sur quatre familles de PE : bisphénols, phtalates, PCB (polychlorobiphényles) et pesticides. Deux cents molécules ont été recherchées.
Des énormes différences liées à l'environnement
L'ancien envoyé spécial de la présidence de la République pour la protection de la planète, Nicolas Hulot, l'eurodéputé José Bové et le candidat EELV (Europe Ecologie Les Verts) à la présidentielle Yannick Jadot été testés. L'association a aussi fait analyser les cheveux de la présidente du WWF (Fonds mondial pour la nature) et navigatrice Isabelle Autissier, du photographe Yann Arthus-Bertrand, de la députée et ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho et de la documentariste Marie-Monique Robin.
Les quantités de perturbateurs endocriniens retrouvées sont 17,5 fois plus élevées chez la personne la plus contaminée (Isabelle Autissier) que chez la moins contaminée (Delphine Batho), «ce qui montre clairement que l'exposition des personnes n'est pas uniforme, mais varie considérablement en fonction de l'environnement dans lequel elles évoluent et ont évolué», d'après Générations futures. Seulement 19 PE ont été trouvés ches Yannick Jadot mais, faute d'un échantillon de cheveux suffisant, les PCB n'ont pas été recherchés. 68 PE ont été retrouvés sur Isabelle Autissier, 36 sur Delphine Batho