La Nintendo Switch peut-elle servir à autre chose que jouer à de bons jeux chez soi ou en mobilité ? Oui, si l'on en croit le collectif de hackers failOverflow qui a récemment annoncé avoir réussi à installer une distribution Linux sur la console. Avec une simple image postée sur Twitter, l'affaire aurait pu s'arrêter là, mais le groupe est allé bien plus loin en publiant ensuite une vidéo où l'on peut voir une Switch sous Linux parfaitement fonctionnelle en mode tablette.
Nintendo doit-il s'inquiéter de la suite ?
Sur une musique qui rappellera quelques souvenirs aux fans de la scène démo des années 90, un membre de failOverflow lance un navigateur, affiche son fil Twitter, utilise la fonction pinch to zoom, rédige un tweet et lance même une petite démo visuelle pour la forme. Selon le collectif, la faille exploitée pour installer la distribution ne peut être patchée sur le matériel actuel et aurait été trouvée sans utilisation d'une puce dédiée (modchip). Cela étant dit, aucune information n'est encore disponible sur la manière de reproduire l'opération avec sa propre Switch.
Si l'on ne peut pas encore parler de piratage de masse, cet exploit est aussi enthousiasmant pour amateurs de "homebrew", qu'inquiétant pour Nintendo. Car ne nous voilons pas la face : c'est souvent la porte ouverte à l'installation de ROM en tout genre et donc de copies illégales de jeux commerciaux. Si les possibilités de piratage d'une console sont en général un argument de vente pour cette dernière, le manque à gagner pour les éditeurs et développeurs est réel. L'ombre de la Nintendo DS, massivement piratée au milieu des années 2000 et qui a fini par être désertée par les éditeurs tiers en partie pour cette raison, pourrait bien se faire de plus en plus menaçante.
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