Pour dénoncer la violence de l'épilation subie les lapins angora, deux associations de défense des animaux l'ont «mise en scène», ce jeudi, devant le ministère de l'Agriculture. Les éleveurs, eux, se défendent de toute maltraitance et prennent déjà des mesures.
Étrange tableau devant le ministère de l'Agriculture ce matin: en pleine rue, un hommé déguisé en lapin géant, étendu et ligoté sur une table, se faisait mutiler sous les yeux des passants. La mise en scène était volontiers gore: costume sanguinolent, corps qui se débat et hurlements de lapins préenregistrés. À l'origine de cette communication choc, deux associations de défense des animaux habituées des coups d'éclat médiatiques: PETA (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux) et One Voice. «Le lieu est symbolique, c'est un appel au ministre de l'agriculture pour interdire la production d'angora en France» explique au Figaro Anissa Putois, chargée de campagne de PETA France. Pour obtenir la fourrure angora, pas d'abattage mais un prélèvement régulier des poils, au cours duquel l'animal est attaché, se débat et gémit. «Quiconque voit des images de lapins mutilés et entend leurs cris de douleur quand ils sont épilés de la sorte comprendra que cette matière cruelle n'a pas lieu d'être au 21ème siècle et il est grand temps que sa production soit interdite», déclare Muriel Arnal, présidente de One Voice dans un communiqué.
Par cette action, PETA et One Voice ont souhaité alerter l'administration mais aussi les citoyens de ce qui se cache derrière le secteur de la fourrure angora car «beaucoup de gens ignorent la cruauté derrière cette fourrure angora» selon Anissa Putois. Or, des révélations récentes de PETA sur l'élevage des lapins angora en Asie et une enquête en septembre de One Voice sur la réalité des élevages français ont de quoi glacer le sang: minuscules cages individuelles, abattage brutal des mâles, mauvaises conditions d'hygiène, (...) Lire la suite sur Figaro.fr