Des anti-douleurs très répandus augmentent le risque d'insuffisance cardiaque, surtout lorsqu'ils sont prescrits à forte dose et pendant de longues périodes, selon une étude publiée jeudi dans la revue British Medical Journal (BMJ).
Ces médicaments, comme le Voltarène et l'ibuprofène, sont couramment utilisés pour traiter la douleur et l'inflammation et sont en vente libre dans certains pays.
Ils font partie des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ainsi que d'une nouvelle classe d'anti-inflammatoires, les anti-Cox 2 (coxibs).
Plusieurs études publiées ces dernières années ont évoqué un risque cardiovasculaire accru pour plusieurs de ces anti-inflammatoires mais sans étudier précisément la relation entre la dose ingérée et le risque.
Des chercheurs dirigés par Giovanni Corrao de l'Université de Milan-Bicocca se sont penchés sur 8 millions de patients européens prenant des anti-inflammatoires (23 AINS et 4 anti-COX 2) et dont un peu plus de 90.000 ont été hospitalisés pour une insuffisance cardiaque sur une dizaine d'années.
Après avoir tenu compte des autres facteurs potentiels de risque, les chercheurs ont trouvé un risque accru d?hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les patients ayant pris 7 anti-inflammatoires courants: diclofenac (en France Voltarène + génériques), ibuprofène, indométhacine, ketorolac, naproxène, nimésulide et piroxicam ainsi que pour deux coxibs, l'étoricoxib (Arcoxia) et le rofécoxib (Vioxx retiré du marché mondial en 2004).
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