Froome en discussion avec Dave Brailsford sur la Route d'Occitanie. — Guillaume HORCAJUELO / POOL / AFP
Le champion britannique jouera sa place dans l’équipe Ineos pour le Tour sur le Critérium du Dauphiné cette semaine.
« Va chier, connard », en français, s’il vous plaît. Ces mots doux sont un peu près les seuls qui sont sortis de la bouche de Christopher Froome depuis la reprise de la saison de vélo début août. C’était sur les pentes du Col de Beyrède, dans notre belle région occitane, et le quadruple vainqueur du Tour avait un peu le temps à consacrer aux énergumènes éméchés du bord de route, puisqu’il en terminait à l’allure du Cyclo du dimanche dans la roue de Bruno Armirail, une bonne demi-journée après la victoire de son collègue Bernal.
Même balade champêtre la semaine suivante dans le Grand Colombier, sur le Tour de l’Ain, où un autre coureur de la Groupama-FDJ, Simon Guglielmi, a bouclé l’étape avec le kenyan blanc. Il raconte cette rencontre lunaire à trois bornes de l’arrivée.
« Il m’a demandé si le Tour allait avoir lieu »
« Je l’ai repris à un moment où il finissait tranquille. Certains ne te regardent même pas, mais lui il a engagé la conversation de manière très sympa. alors que je ne l’avais jamais vu qu’à la télé ». Et que ça papote avant d’aller prendre le pain à la boulangerie. « Il m’a demandé si j’habitais dans le coin, vu que j’étais français, et coup de chance c’était le cas, d’ailleurs je suis passé devant un groupe de potes du lycée avec lui, j’étais super content ». Quoi d’autre ? « On a aussi parlé du Covid, il voulait savoir si on avait eu beaucoup de cas dans le coin, parce que lui disait qu’à Nice ça avait été plus tendu. Il m’a même demandé si je pensais que le Tour de France allait avoir lieu ».
On en est là, donc. Chris Froome en guoguette sur les routes françaises, qui demande sur le ton badin de la conversation si le Tour qu’il a gagné quatre fois va bien avoir lieu. Comme si l’affaire ne le concernait plus, au fond ? Simon Guglielmi ne veut pas être mal interprété : « Peut-être qu’il s’est donné pour le collectif et qu’il était raccord avec sa préparation, ou alors ça peut vouloir dire qu’il n’est pas en super forme et qu’il fera juste le Tour comme équipier, c’est dur de savoir ». Il semblerait qu’Ineos ne sache pas vraiment non plus, puisque sa présence au départ à Nice le 29 août est en ballotage plus ou moins défavorables aux dernières nouvelles. On le dit en balance avec un Dunbar, un Rowe, ou un Amador pour un siège dans la soute à bagages, et le Dauphiné, qui se lance demain de Clermont-Ferrand, serait sa dernière chance pour réserver son ticket.
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