Mercredi 20 juin, le ministère de l'Intérieur publie un rapport sur l'étendue de la cybermenace. Particulier ou entreprise, personne n'est à l'abri d'une arnaque sur Internet. Et surtout du typosquatting, une technique courante de hameçonnage.
Si les offres d'abonnement à vie pour Netflix ou de iPhone X à 1 € sont des arnaques faciles à détecter, il n'en va pas de même de toutes les tentatives pour duper les internautes. Ainsi, il y a quelques mois, une alléchante offre promettait des billets Air France gratuits à condition de s'inscrire en ligne, et surtout de laisser un numéro de carte bancaire. Évidemment, la célèbre compagnie aérienne n'avait rien à voir là-dedans. Les escrocs ont en fait utilisé la technique du typosquatting qui joue sur la ressemblance typographique d'un nom avec un autre. Pour celle-là, un petit point sous un "a" de Air France trahissait l'arnaque. Encore fallait-il le voir.D'autres arnaques jouent ainsi sur des "l" ressemblant à des "i" majuscules, et il existe de nombreuses autres variantes de typosquatting. C'est ce que met en exergue un récent rapport publié par le ministère de l'Intérieur, et étudié de près par Europe 1 et Le Monde. Si les actions peu scrupuleuses visent souvent les particuliers, le rapport insiste sur le fait que personne n'est à l'abri, et évoque des entreprises escroquées, elles aussi, par le biais du typosquatting ou par des adresses mail en imitant d'autres bien plus légitimes. D'ailleurs, les professionnels seraient désormais davantage visés que les particuliers, car jugés bien plus rentables par les escrocs du Web.
Le rapport indique que le domaine de la santé est également une cible de choix, car particulièrement prolifique en données produites. Mais une grande partie des arnaques échappe aux radars des autorités. En effet, pour une question de réputation, il n'est pas toujours évident pour un acteur économique escroqué d'en parler publiquement. Selon le ministère de l'Intérieur, ce rapport stratégique doit servir de base afin d'apporter une réponse à la hauteur des menaces. Des propositions en ce sens seront émises dès l'été prochain.
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