Alors qu'un accord semblait proche, les pêcheurs français ont finalement quitté mercredi la table des négociations sur la pêche de la coquille Saint-Jacques, dénonçant des "exigences exorbitantes" des pêcheurs britanniques.
Les pêcheurs français ont sifflé, mercredi 12 septembre, la "fin de partie" des négociations avec leurs homologues britanniques au sujet de la pêche de la coquille Saint-Jacques, actant l'impossibilité de parvenir à un accord face aux "exigences exorbitantes" des Britanniques.
"C'est une position unanime de tous les représentants de professionnels. Maintenant c'est terminé, on ne se rassoit pas à une table des négociations", a affirmé à l’AFP Hubert Carré, responsable du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). Selon ce dernier, les Britanniques n'ont pas répondu à la proposition française "parce qu'ils ont considéré que c'était un coup de bluff".
Cette rupture des négociations rend caduc l'accord qui avait été trouvé à Londres pour les bateaux de plus de quinze mètres, a précisé Hubert Carré.
Concernant les bateaux de moins de quinze mètres, principale pomme de discorde entre les deux rives de la Manche, les pêcheurs français avaient proposé en dédommagement de l'impossibilité de pêcher la coquille Saint-Jacques jusqu'à une certaine date, la possibilité de capturer 50 tonnes de cabillaud et 25 tonnes de soles, dans différentes zones, a indiqué Hubert Carré.
"C'est tout un modèle de gestion vertueux qui est remis en cause par l'attitude inflexible de nos collègues anglais vis-à-vis d'une ressource partagée", estime le CNPMEM dans un communiqué diffusé mercredi soir.
Les pêcheurs normands n'ont le droit de pêcher la coquille que du 1er octobre au 15 mai pour tenter de préserver la ressource. Ils demandaient aux Britanniques, dont la pêche n'est pas réglementée dans le temps, de respecter le même calendrier au large des côtes françaises.
Pas d’accord sur les compensations à accorder aux pêcheurs britanniques
Des altercations ont éclaté en mer fin août, quand une trentaine de navires français ont essayé d'empêcher cinq navires britanniques de pêcher le précieux mollusque, nouvel épisode d'une guerre au long cours.
Une réunion la semaine dernière à Londres semblait avoir jeté les bases d'un renouvellement de l'accord de 2017, qu'une nouvelle entrevue, vendredi 14 septembre à Paris, devait entériner. Mais les professionnels n'ont pas su se mettre d'accord sur les compensations à accorder aux pêcheurs britanniques, en échange de leur promesse de respecter le calendrier français.
Le 7 septembre, Hubert Carré avait évoqué les quotas de maquereaux comme pierre d'achoppement. "Je ne sais pas ce que vont faire les Britanniques, nous verrons bien", a-t-il déclaré à l'évocation d'éventuelles échauffourées entre flottes de pêche des deux pays.
"Nos bateaux peuvent aller là-bas légalement", a déclaré Mike Park, responsable de l'association de pêcheurs écossais Scottish White Fish Producers Association, qui a pris part aux négociations. Selon lui, les Français ont en fait temporisé jusqu'au moment où ils estimaient que les bateaux britanniques ne pénaliseraient pas la ressource d'ici à l'ouverture de la pêche en France.
Sur le plan légal, la pêche par les Britanniques dans les eaux françaises hors des saisons de pêche "n'est pas illégale proprement dite puisque, ce sont les Français qui ont déterminé un calendrier pour pouvoir mieux gérer la ressource", avait reconnu le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.
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