Les Républicains se sont réunis samedi à La Baule, tandis que Valérie Pécresse, avec son mouvement Libres !, était à Brive-la-Gaillarde.
De La Baule à Brive-la-Gaillarde, de Nice à Angers, de la Normandie à l’Auvergne, la droite a fait sa rentrée ce week-end, écartelée entre une campagne interne qui peine à passionner les adhérents et des chapelles à l’autonomie croissante.
Au jeu des démonstrations de force, la rentrée la plus tonitruante était aussi la plus locale. Dès vendredi 30 août dans la soirée, à Nice, le maire Christian Estrosi a rassemblé 6 000 personnes dans le jardin Albert-Ier, un festin qui semblait destiné à entretenir l’évidence de sa réélection en 2020, à l’heure où Les Républicains (LR) n’ont pas arrêté d’investiture face à l’ambition niçoise du député Eric Ciotti.
« Mon ADN politique n’a pas changé, a lancé M. Estrosi. Mais pour autant, on n’administre pas une ville au nom d’un appareil politique. (…) Je n’accepterai pas que quelque parti politique que ce soit tente de mettre Nice sous tutelle. » Le même jour, autre défi à LR, les maires de droite « Macron-compatibles » faisaient leur rentrée à Angers sous l’égide du maire Christophe Béchu.
Samedi, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a passé – haut la main si l’on s’en tient au nombre de participants revendiqués (plus de 1 000) – l’épreuve du feu, à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), de sa première rentrée depuis son départ en juin de LR.
Le même jour, à La Baule (Loire-Atlantique), les candidats à l’élection à la présidence de LR, prévue mi-octobre, ont discouru sous l’égide des ténors Gérard Larcher et Bruno Retailleau. Interdits d’ambition présidentielle par Jean Leonetti, le président par intérim du parti, Guillaume Larrivé, Julien Aubert et Christian Jacob ont peiné à emporter l’adhésion de militants en mal de chef.
« Détendez-vous, la vie est belle ! »
Depuis que la droite a dissocié les fonctions de chef de parti et d’homme providentiel, la fonction semble maudite : président de LR en 2016, l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy a perdu la primaire ; après lui, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a tenu un an et demi.
Samedi, 500 adhérents tout au plus ont applaudi poliment à la fin de chaque discours. Excluant des alliances avec La République en marche aux élections municipales, promettant aux militants de supprimer la primaire pour Julien Aubert et Guillaume Larrivé, les trois candidats ont tenté d’éclaircir leur ligne, « une droite forte, populaire, claire » pour le premier, « libre » et transformée pour le second qui a défendu l’héritage de Nicolas Sarkozy, et rassembleuse pour Christian Jacob, qui s’est prononcé contre la multiplication des chapelles.
Lire la suite : Convalescente, la droite a fait sa rentrée éclatée