Avec plus de 336 millions d'utilisateurs au dernier recensement, Twitter est une plateforme sociale plutôt populaire. Et si c'est historiquement le lieu pour des débats du genre houleux, certains comportements doivent cesser. C'est en tout cas ce que souhaite l'entreprise.
Évoluer sur Twitter n'est pas sans risque. Le moindre tweet mal interprété peut rapidement générer son lot de microscandales et confronter l'auteur à des hordes de trolls en furie. Une situation parfois voulue, mais aussi parfois non désirée et qui amène plus d'un membre à basculer son compte en mode privé ou à quitter purement et simplement le réseau social. Souvent accusée de laxisme en matière de modération, l'entreprise veut aujourd'hui en finir avec les critiques et annonce un plan d'action pour lutter contre les éléments toxiques évoluant dans son univers.En réalité, il n'est évidemment pas possible d'en finir avec les comportements dits haineux, à moins d'avoir un modérateur derrière chaque discussion. Et encore, car il faudrait encore déceler l'ironie de tous les tweets avant de prendre une décision. Face à cet état de fait, Twitter a décidé d'agir autrement. L'idée est donc de rendre les propos problématiques moins visibles. Concrètement, cela signifie que la plateforme va affecter la visibilité des personnes "nuisibles". Pour y parvenir, il a été décidé d'utiliser des centaines d'indicateurs, tels que la non-confirmation d'une adresse e-mail, la création simultanée de plusieurs comptes ou l'habitude de mentionner des personnes non suivies.
Cela n'aura échappé à personne, Twitter ne s'intéresse pas ici aux contenus à proprement parler, mais compte en fait automatiser la procédure. Les auteurs des tweets ne seront d'ailleurs pas bloqués et ne verront pas leurs propos supprimés. Les messages seront en fait masqués par défaut et ce sera alors aux utilisateurs d'indiquer vouloir voir plus de tweets, dans le cadre par exemple d'une conversation engageant plusieurs personnes. Le fait que plusieurs personnes décident de bloquer un individu sera également un indicateur pris en compte, tout autant que les signalements pour abus. Reste à voir si ce gros forcing pour rendre les interactions "intéressantes" ne sera pas détourné par des petits malins capables de fonctionner en groupe. Et si la technologie développée ne génère pas son lot de dégâts collatéraux.
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