Il y a moins de 3 ans, la tablette tactile avait commencé son inexorable déclin. Une chute précipitée par la poussée en croissance des smartphones et par l'apparition des ordinateurs portables 2-en-1. Les fastes années de l'ardoise numérique et les revenus qu'elle avait générés n'étaient plus ; les constructeurs ont dû trouver la parade et c'est ainsi que la montre connectée a été propulsée sur le devant de la scène.
Pendant 2 ans, la montre connectée s'est établie comme un smartphone que l'on porte au poignet, ou du moins comme une extension dudit smartphone. Un concentré de technologies dont la seule limite était la capacité à les miniaturiser. Une autre limite est toutefois apparue, celle de l'usage. En effet, ces produits sont arrivés sans être réellement attendus et surtout sans être motivés par un besoin du consommateur. Difficile alors pour les marques de savoir quelles étaient leurs cibles. Les ultra-connectés ? Les porteurs de montres ? Les sportifs ? Des cibles bien différentes qui n'attendent pas les mêmes choses d'un produit.
Dans le même temps, il fallait faire porter un objet au poignet de gens que l'on pourrait séparer en deux groupes. Les premiers ne portaient plus de montre classique, l'heure étant affichée sur tous les écrans qui accompagnent leur journée et les codes esthétiques et sociaux qui vont avec le port d'une montre ne leur parlaient plus. Les seconds, porteurs de montres, se voyaient mal abandonner leur bonne vieille tocante pour un objet qui n'a plus les mêmes vertus, puisque physiquement et fonctionnellement éloigné. Et l'on ne parle pas uniquement ici de la nécessité de recharger tous les deux jours la montre connectée.
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