Mexico (AFP) - Les maires des grandes villes du monde ont présenté jeudi à Mexico leurs recommandations pour réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre, sous peine de "payer le prix de l'inaction" et de voir l'objectif mondial des 2°C de réchauffement dépassé.
"Au scepticisme dont font preuve certains chefs d'Etat, à la lâcheté qui en paralyse d'autres, nous répondons par l'action et en suivant une seule méthode qui consiste à abattre les murs et à bâtir des ponts", a déclaré en espagnol la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors de son premier discours de présidente du Cities 40 (C40).
"Les villes sont à l'avant-garde du changement (...) mais nous devons agir vite", a martelé Mme Hidalgo, avant de recevoir en guise d'intronisation un bonsaï des mains du maire de Rio, Eduardo Paes, qui l'a précédée à la tête de l'organisation.
A titre d'exemple, les maires de Paris, Mexico et Madrid ont annoncé dans un communiqué commun leur intention de se débarrasser totalement des véhicules diesel d'ici 2025, "afin d'améliorer la qualité de l'air pour les citoyens".
Le C40, qui rassemble désormais 90 villes -dont Rio, Caracas, New York, Paris, Dakar, Johannesburg, Addis Abeba, Séoul, Pékin, Shanghai, Athènes, Istanbul ou Londres-, représente au total 650 millions de personnes et 25% du PIB mondial.
Les villes de Medellin (Colombie), Dakar (Sénégal), Montréal (Canada) et Kuala Lumpur (Malaisie) ont rejoint l'organisation durant le sommet à Mexico.
Selon l'étude des maires présentée jeudi et intitulée "Deadline 2020", un tiers des émissions dépendent de l'action des villes (infrastructures, urbanisme, transports, etc).
"Si les usages et infrastructures continuent à se développer sur le mode actuel, d'ici 5 ans le monde aura généré assez d'émissions pour dépasser les 2°C" prévus par l'accord de Paris, préviennent ces élus.
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