Après deux hivers assez doux, et un hiver historiquement chaud, le froid devrait être de retour en cette fin d'année. Cependant, d'autres tendances de fond relatives aux tarifs de l'énergie devraient également faire gonfler les prix du chauffage.
Atlantico : L'hiver 2015 a été historiquement doux. Quelles sont les dernières prévisions relatives à l'hiver 2016 ? Faut-il s'attendre à une vague de froid particulière, à des températures assez clémentes ? Comment envisager les mois à venir, concrètement ?
Régis Crépet : L'hiver météorologique correspond aux mois de décembre, janvier et février. Novembre, par exemple, n'est pas considéré comme un mois de l'hiver, bien qu'il puisse faire froid dès novembre et jusqu'en mars.
L'hiver 2015-2016 a été le plus chaud depuis 1900, avec un écart de température de +2,6 degrés sur l'ensemble de l'hiver par rapport à la moyenne. Ces écarts sont importants pour les secteurs de l'énergie, car ils doivent prendre des bases de référence pour déterminer les besoins de chauffage (c'est le même principe pour l'électricité). L'objectif des prévisions saisonnières est de définir des écarts de température, positifs ou négatifs, par rapport à ces moyennes. Ces écarts de température permettent ensuite aux énergéticiens de calculer les réserves nécessaires.
Cette année, l'hiver ne s'annonce pas du tout aussi doux que l'année dernière : la France va renouer avec un hiver plus "standard" par rapport aux normales. Les différentes modélisations qui ont été faites ne constatent pas d'écart significatif (c’est-à-dire que l'écart reste contenu entre +0,5 et -0,5 degrés) par rapport à la moyenne sur la France. Si on s'attend à un hiver de saison (donc potentiellement assez froid), il n'est pas exclu qu'il fasse plus froid que ce que je viens de vous dire. C'est en effet ce que prévoient certains scénarios : des indicateurs montrent (...)lire la suite sur Atlantico