Florian Philippot, qui a rompu en septembre dernier avec Marine Le Pen pour créer son propre parti Les Patriotes, a dénoncé dimanche 11 mars le "retour en arrière" du Front national, promis à un changement de nom et à une nouvelle stratégie. Marine Le Pen, réélue dimanche à la présidence du FN, a proposé à ses adhérents de rebaptiser le parti d'extrême droite "Rassemblement national".
"J'ai eu un peu de peine pour certains militants que je connaissais et qui y sont encore, dont je sais qu'ils doutent beaucoup, des élus aussi, a réagi Florian Philippot sur BFMTV. C'était terrible ce week-end. Je ne pensais pas avoir raison aussi vite", a poursuivi l'ex-vice-président du FN.
"Le discours qui reprenait tous les termes et tous les clichés de l'extrême droite"
"Entre l'arrivée de Steve Bannon, dont même [Donald] Trump s'est débarrassé pour extrémisme (...), le dérapage de l'assistant parlementaire de Marine Le Pen, (...) le manque d'ambiance, le discours qui reprenait tous les termes et tous les clichés de l'extrême droite..., a-t-il énuméré. Rien sur le chômage, sur les salaires, sur les retraites", a déploré l'eurodéputé.
"Même le terme 'Rassemblement national' qui était déjà utilisé en 1986 par Jean-Marie Le Pen et qui faisait écho à un parti créé par [Jean-Louis] Tixier-Vignancourt, célèbre antigaulliste, avocat de l'OAS, en 1954, ça symbolise ce retour en arrière", a jugé Florian Philippot, qui a également évoqué le Rassemblement national populaire, parti collaborationniste fondé en 1941 par Marcel Déat.
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