La Belgique était sous intense pression lundi pour donner son accord à la signature du Traité de libre-échange UE-Canada, prévue jeudi à Bruxelles, mais les chances de faire plier la résistance de la Wallonie au CETA paraissent désormais quasi nulles.
"Il ne sera pas possible de respecter l'ultimatum" fixé à lundi soir, a répété le président du Parlement de Wallonie, André Antoine, dans la matinée à la radio belge RTL.
La Belgique est le seul des 28 pays de l'Union européenne qui se trouve dans l'impossibilité de signer le CETA, un accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du blocage de cette région francophone du sud du pays de 3,6 millions d'habitants.
Cette paralysie fragilise davantage une Union en pleine crise, déjà fortement ébranlée par le Brexit, qu'elle va très probablement devoir négocier au printemps prochain avec Londres.
Le président du Conseil européen --qui représente les 28 Etats de l'UE--, Donald Tusk a donné dimanche à la Belgique jusqu'à lundi soir pour dire si - "oui ou non" - elle peut signer le CETA, mais l'ultimatum a d'ores et déjà eté rejeté par la région belge de Wallonie qui bloque l'accord depuis plusieur jours.
Sans le feu vert de la Belgique, le sommet et la signature programmés jeudi à Bruxelles, en présence du Premier ministre canadien Justin Trudeau, seront annulés.
Dimanche soir, le chef de gouvernement de Wallonie, Paul Magnette, avait fait savoir, par son porte-parole à l'AFP, qu'il considérait qu'un tel ultimatum "n'était pas compatible avec le processus démocratique". Il "a toujours refusé de s'installer dans un timing contraignant", avait souligné le porte-parole.
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