Le magazine Paris Match révèle la raison pour laquelle Adèle Haenel a décidé de quitter la cérémonie. Et aussi étonnant que cela puisse paraître son geste n'avait rien de prémédité...

La cérémonie des César 2020 aura sans doute des conséquences que l'on n'imagine pas encore sur le cinéma français. Depuis cette soirée qui a vu Roman Polanski couronné du César de la meilleure réalisation malgré les lourdes accusations d'agression sexuelle qui pèsent contre lui, le monde du cinéma français semble se déchirer en deux camps entre lesquels la discussion ne semble plus envisageable ni possible. Après Jean Dujardin, Anconina, Fanny Ardant, Mathilde Seigner, c'est un directeur de casting connu qui s'en est pris ce mercredi 4 mars à l'une des révoltées de la soirée Adèle Haenel. Ayant peu goûté l'affront à celui qu'il nomme "le monstre vivant", -le départ en trombe de l'actrice de la salle Pleyel- Olivier Carbone promettait à l'actrice sur son compte public Facebook une « carrière morte bien méritée (...)». L’homme de 50 ans estimait qu’Adèle Haenel était « minuscule par rapport au talent de Roman ». « Tu es qui pour avoir un melon et te la raconter comme ça face à un monstre vivant ? Tu fous la gerbe », finissait-il.

L'élément déclencheur du départ d'Adèle Haenel

Le départ de l'actrice suivie par la réalisatrice de Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma a d'ailleurs été très commenté, parfois critiqué. Certains imaginent l'acte prémédité, d'autres voient là une réaction de jalousie, la réalisatrice ayant elle-même été en compétition dans cette catégorie. On apprend qu'en fait il n'en est rien; dans un article de Paris Match consacré à l'affaire on apprend les circonstances du coup d'éclat de l'actrice de En Liberté ! " Je n'aurais pas pété les plombsexplique Adèle Haenels'il n'y avait eu ce mec, derrière moi qui a crié 'Bravo Roman !' quand Polanski a gagné. (...) J'ai dit 'C'est la honte'Céline m'a répondu 'Viens, on se casse' . Je me suis levée. " 

La suite on la connait Adèle Haenel ivre de rage sort de la salle Pleyel, et Florence Foresti ulcérée ne reprend pas son rôle de maitresse de cérémonie. De cette soirée de chaos, l'écrivaine Virginie Despentes fera un texte manifeste plein de fureur dans Libération "Désormais on se lève et on se barre ". Sandrine Kiberlain délicate présidente de cette historique 45e soirée des César expliquait lors de son texte d'introduction que cette cérémonie était : " la dernière d'une époque et la première du début d'une autre" et qu'elle croyait "aux vertus de la crise et aux révolutions qui ne peuvent pas se faire sans douleur..." Niveau révolution et douleur, depuis près d'une semaine le cinéma français est servi.

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