Les caméras de surveillance se sont démocratisées mais, comme toujours, on en a souvent pour son argent. En plus de choisir un modèle, Futura vous aide à faire le point sur la réglementation en cours, puisqu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec ces dispositifs vidéo.
Autrefois coûteuses et réservées au milieu de l’entreprise ou aux institutions, la caméra IP de vidéo surveillance n’a plus à faire ses preuves et est désormais accessible à prix contenu aux particuliers. On les appelle IP, car elles se connectent à Internet via le réseau local et qu’il est possible de les visualiser grâce à un simple smartphone et une application dédiée. On en trouve à tous les prix et même en grande surface pour quelques dizaines d’euros. Il faut dire qu'elles sont devenues très simples à régler et à installer. L’offre est très large et on trouve un vaste panel d’options, comme des objectifs délivrant une vue à 360°, des caméras d’intérieur ou d’extérieur dotées de projecteurs, d’alarmes, de microphones, ou bien pouvant détecter les visages préalablement enregistrés. Il y en a pour toutes les formes de surveillance et de définition d’image.
Caméra de surveillance : que dit la loi ?
Malgré leur aspect rassurant et le fait qu’on les installe et les apprivoise très facilement, sachez que l’on ne peut pas faire n’importe quoi avec un tel appareil. Il convient de respecter quelques règles, notamment celles qui correspondent à la loi Informatique et Libertés, et de l’article 9 du Code civil lié au droit à l’image. À l’intérieur du domicile ou d’un jardin, il est essentiel d’orienter la caméra pour qu’elle ne puisse pas filmer la voie publique ou les espaces privés du voisinage.
De même, si vous recevez des personnes qui viennent travailler à domicile, il est nécessaire de les prévenir et surtout de ne pas les filmer sans interruption. Là où cela se complique, c’est lorsque l’on place des caméras dans le cadre d’une copropriété. Dans les espaces communs inaccessibles, le syndicat des propriétaires doit nécessairement déclarer la caméra auprès de la CNIL. Si les espaces sont communs, mais accessibles au public, il faut déclarer l’appareil en Préfecture.
Pour les entreprises et les organismes, tout dépend si le lieu et ouvert au public ou non. Dans le cadre de bureaux à accès restreints, une déclaration doit être réalisée auprès de la CNIL. Les salariés et membres de l’organisme doivent être mis au courant et leur surveillance permanente et ciblée est interdite. Les vidéos ne peuvent être conservées qu’un seul mois. Pour la voie publique et lieux ouverts au public, les caméras entrent dans la catégorie de la vidéoprotection. Il ne s’agit plus de déclarer la caméra, mais d’obtenir une autorisation de la préfecture. L'appareil ne devra pas filmer les espaces privés situés à proximité. Si c’est le cas, il est nécessaire de les masquer. Les images doivent être disponibles durant un mois.
Attention à la sécurité
Pour ce qui est du choix d’un modèle, mieux vaut éviter le bas de gamme. Cette catégorie aura du mal à détecter un sujet en mouvement dans la pénombre. La résolution du capteur est importante et certains modèles délivrent pour un peu plus d’une soixantaine d’euros des qualités dépassant le Full HD. C’est notamment ce que propose la marque Hikvision, même sur des modèles bon marché. Pour la vision nocturne, la présence d’une lumière infrarouge est à conseiller. De même un grand angle de vue est idéal.
Autre critère important, pour le stockage des vidéos, mieux vaut que cela se fasse par le cloud. Sur une carte mémoire intégrée à la caméra, un intrus aguerri saura récupérer et détruire les images qui l'accable.
Une fois la caméra installée, n’oubliez jamais de modifier les identifiants par défaut de celle-ci. Même s’il y a peu de risque, sachez que les caméras connectées font partie des accessoires les plus piratés à cause de cet oubli. Jusqu’à il y a peu de temps, un site russe permettait d’accéder à plus de 70.000 caméras connectées dont la plupart avaient conservé Admin comme identifiant et mot de passe....
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