Leurs maris se retrouvent dans un face à face musclé. Difficile dans ces conditions pour Brigitte Macron et Anne Gravoin de rester complices…
Se lancer sans elles, impossible. Emmanuel Macron et Manuel Valls étaient avec leurs épouses lorsqu’ils se sont jetés dans la campagne présidentielle. Le premier à Bobigny, le 16 novembre. Le second, à Evry, le 5 décembre. Emmanuel est arrivé main dans la main avec Brigitte au centre de formation choisi en Seine-Saint-Denis pour se lancer dans la compétition. Manuel, avec Anne pour rejoindre la salle des mariages de sa mairie d’Evry, dans l’Essonne. Grave, tailleur noir et sobre, Anne Gravoin a écouté debout et légèrement en retrait l’allocution de son époux. Là même où ils s’étaient dit oui, tout de mauve vêtus, devant parents et amis, en juillet 2010.
« Manuel Valls et Emmanuel Macron sont des candidats qui n’ont pas un entourage politique pléthorique, et ils ne bénéficient pas d’un soutien massif de la part de la société civile, décrypte Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion d’Harris interactive. Exposer ainsi leurs épouses montre qu’ils sont soutenus et cela leur permet de corriger l’image d’isolement qui peut parfois être la leur. » L’équilibre et la solidité de leur couple sont un atout. Le soutien inconditionnel de leurs épouses leur donne aussi force et sérénité pour préparer un choc qu’on annonce frontal.
Les deux couples se sont pourtant bien entendus dans un passé récent. On se souvient du baiser tendrement amical de Brigitte Macron à Anne Gravoin, au défilé Christian Dior de juillet 2015 auxquelles elles assistaient au musée Rodin. « Anne ne jurait que par Emmanuel Macron du temps où son mari avait convaincu François Hollande de nommer ce dernier ministre, se souvient l’une de leurs convives, et cela a duré pendant de longs mois. » Mais ça, c’était avant… que le ministre ne lance En marche et ne se mette en mouvement pour la présidentielle. Avant que la guerre ne soit déclarée. « Moi, je ne fais pas du Macron, je ne me prête pas aux mises en scène », lâchait cet été, en préambule d’un match à venir, Manuel Valls, agacé, comme l’a rapporté L’Express. C’était au lendemain d’une couverture de Paris Match, les Macron côte à côte sur une plage. L’ancien ministre de l’Economie a dénoncé, lui, dans le Journal du dimanche, la manœuvre de Manuel Valls pour empêcher, selon lui, le président Hollande de se représenter : « J’aime le combat à visage découvert. Tout le contraire des tireurs couchés. »..
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