Theresa May a tenu à calmer les critiques venues de son propre camp, lundi, affirmant qu'il n'y aurait aucune alternative possible à l'accord sur le Brexit qu'elle espère signer avec Bruxelles et qui sera ensuite soumis au vote du Parlement.
La Première ministre britannique Theresa May a prévenu, lundi 17 septembre, les "frondeurs" de son parti qui contestent sa stratégie de sortie de l'Union européenne : la seule alternative à son projet est un Brexit sans accord, at-elle affirmé.
À l'approche de la date fatidique du 29 mars 2019, les tensions sont vives au sein du Parti conservateur et il n'est pas acquis que Theresa May aura une majorité au Parlement pour faire adopter le "plan Chequers", qui définit les futures relations avec le bloc, à supposer qu'elle s'entende au préalable avec Bruxelles à ce sujet. "Je crois que l'alternative, c'est ne pas avoir d'accord", a déclaré la Première ministre à la BBC.
Theresa May s'est néanmoins voulue optimiste sur les chances de voir le Parlement de Westminster approuver un éventuel accord avec Bruxelles. "Quand nous y serons, je crois que le Parlement votera en faveur de l'accord parce que les gens mesureront l'importance d'un accord qui préserve de bonnes relations commerciales avec l'UE... mais qui nous donne la liberté de bénéficier des avantages et des opportunités du Brexit", a-t-elle dit.
Élaboration d’un nouveau "protocole irlandais"
Interrogée sur les conséquences d'un rejet de l'accord par le Parlement, la Première ministre a ajouté : "Si à la fin des négociations nous parvenons à un accord et si le Parlement le rejette en nous disant d'en négocier un meilleur, pensez-vous vraiment que l'Union européenne va nous donner un meilleur accord à ce stade ?"
Le principal obstacle à un accord entre l'UE et le Royaume-Uni est la question de la circulation des marchandises entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord. Selon le Times, le négociateur en chef européen, Michel Barnier, élabore un nouveau projet de "protocole irlandais" définissant l'utilisation de moyens technologiques pour éviter le retour à une frontière "dure".
L'objectif, écrit le journal, serait de permettre un suivi des marchandises grâce à des codes-barres inscrits sur les conteneurs dans le cadre de programmes "d'entreprises de confiance" gérés par des sociétés enregistrées.