Le procès en destitution de la présidente du Brésil Dilma Rousseff touche à sa fin mardi avec un ultime débat au Sénat puis un vote historique qui, sauf énorme surprise, éjectera du pouvoir la gauche dans le plus grand pays d'Amérique latine.
Huit jours après la clôture des jeux Olympiques de Rio, le Brésil est revenu à sa triste réalité mêlant la pire récession économique depuis des décennies et une crise politique historique envenimée par les scandales de corruption.
A partir de 09H00 (12H00 GMT), les 81 sénateurs chargés d'instruire depuis jeudi ce procès, sous la direction du président du Tribunal suprême fédéral (STF) Ricardo Lewandowski, vont écouter une dernière fois les arguments des avocats des deux camps, qui auront plusieurs heures pour s'exprimer et débattre.
Pour l'accusation, la première femme élue à la tête du Brésil en 2010 a commis des "crimes de responsabilité" justifiant son éviction, en maquillant les comptes publics pour camoufler l'ampleur du déficit et en approuvant des décrets engageant des dépenses sans le feu vert du Parlement.
Pour la défense, tous ses prédécesseurs ont fait de même et il s'agit donc d'un "coup d'Etat" institutionnel orchestré par l'opposition de droite, sous la baguette de son ancien vice-président devenu rival, Michel Temer (PMDB, centre droit), 75 ans.
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