La présidente brésilienne Dilma Rousseff s'apprêtait jeudi à céder le pouvoir à son vice-président Michel Temer, après l'ouverture inéluctable de son procès en destitution par le Sénat attendue à l'aube.
Le plus grand pays d'Amérique latine va tourner la page de 13 ans de gouvernement du Parti des travailleurs (PT) entamée en 2003 par l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, qui a présidé au boom socio-économique brésilien des années 2000.
Réunis depuis mercredi matin pour une session marathon historique à Brasilia, les sénateurs brésiliens se relayaient toujours au coeur de la nuit à la tribune pour sceller le sort de l'impopulaire dirigeante de gauche, accusée de maquillage de comptes publics.
Mais bien avant leur vote électronique final, il ne faisait déjà plus aucun doute qu'une majorité simple de 41 votes serait réunie pour ouvrir le procès de Mme Rousseff et l'écarter du pouvoir pendant un maximum de 180 jours, en attendant leur jugement final.
A 01H00 (04H00 GMT), 34 sénateurs avaient annoncé qu'ils se prononceraient pour le départ de la présidente et 11 seulement contre, sur un total de 81.
Première femme élue présidente du Brésil en 2010, Mme Rousseff, 68 ans, doit s'exprimer jeudi vers 10H00 (13H00 GMT) avant de quitter le palais du Planalto, selon le service de communication du PT interrogé par l'AFP.
Le PT a convoqué élus et militants devant le siège de la présidence à 08H30, sous le mot d'ordre "Nous n'acceptons pas un gouvernement illégitime", pour entourer Dilma Rousseff à sa sortie.
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