Leur nomination aux postes d’entraîneurs des avants a probablement constitué la plus grosse surprise du nouveau staff pondu par Bernard Laporte pour seconder le sélectionneur Jacques Brunel. D’abord en raison de leur jeune âge (43 ans pour Bruno, 39 ans pour Bonnaire) mais surtout de leur faible expérience, pour ne pas dire nulle concernant Bonnaire. En effet, Sébastien Bruno n’exerce jamais le rôle d’entraîneur que depuis trois saisons (dont une passée en Pro D2), et son premier poste au Lou ne consiste jamais qu’en un rôle d’adjoint de Pierre Mignoni. Une fonction que Julien Bonnaire n’a, de son côté, encore jamais exercée ; il a stoppé sa carrière de joueur qu’au mois de juin dernier, également à Lyon...
Alors, par quel hasard les deux hommes ont-ils été sollicités par le président de la FFR ? En premier lieu parce que, si Fabien Galthié aura probablement les coudées franches dans son rôle d’entraîneur des trois-quarts, Bruno et Bonnaire auront tout loisir de se reposer sur leur supérieur hiérarchique pour accélérer leur apprentissage, Jacques Brunel étant ci-devant entraîneur des avants du XV de France (sous Laporte) ainsi que de l’UBB.
On imagine aisément que le président Laporte, lui-même ancien entraîneur à succès réputé toujours proche des "gros", aura son mot à dire au sein d’un staff qui lui doit tout. Un "luxe" qui implique une part de risque. Laporte, toujours dans l’optique de son fonctionnement "clanique", a choisi des hommes qu’il connaissait bien, avec lesquels il a appris à créer un climat de confiance durant la carrière de joueur.
Des joueurs présdisposés
En effet, c’est sous le mandat de Bernard Laporte que Julien Bonnaire a effectué ses débuts internationaux (en 2004) et obtenu la moitié de ses 75 sélections, jusqu’à la fin du mandat du Kaiser en 2007, dont il fut un des intouchables hommes de base, au point de terminer le Mondial en position de numéro 8 (au détriment de joueurs comme Imanol Harinordoquy ou Sébastien Chabal, star de la compétition).
Et Sébastien Bruno ? Si sa carrière internationale fut un peu moins remarquable que Bonnaire (26 sélections dont 24 sous l’ère Laporte, qui ne le convoqua pas pour le Mondial 2003 et lui fit tenir un rôle de "coiffeur" en quatre ans plus tard), c’est en club que ce dernier et Laporte ont appris à se connaître et s’apprécier.
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