Une semaine après l'attentat de Nice, l'émotion reste vive, la polémique politique ne s'apaise pas et l'enquête franchit une étape importante: cinq suspects sont présentés jeudi à la justice antiterroriste qui enquête sur la tuerie qui a fait 84 morts le 14 juillet.
Malgré les appels à l'unité nationale et un compromis gauche-droite trouvé dans la nuit au Parlement sur la prolongation de six mois d'un état d'urgence durci, qui doit être formellement entériné jeudi, le débat reste tendu. La polémique sur le dispositif policier déployé à Nice pour la fête nationale a notamment été relancée par le quotidien Libération, et les accusations de "mensonge" et "contre-vérité" pleuvent de toute part.
Le parquet de Paris va ouvrir dans la journée une information judiciaire confiée à des juges antiterroristes. Parallèlement, les cinq personnes en garde à vue sont déférées en vue d'éventuelles mises en examen, a précisé le parquet.
Il s'agit de quatre hommes âgés de 22 ans à 40 ans et d'une femme de 42 ans arrêtés en raison de leurs contacts avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel avant la tuerie qu'il a perpétrée sur la promenade des Anglais ou soupçonnés de lui avoir fourni le pistolet avec lequel il a tiré sur des policiers depuis son camion lancé sur la foule.