Berlin (AFP) - Les autorités allemandes faisaient face jeudi à une polémique croissante au sujet des dysfonctionnements qui ont permis au suspect tunisien de l'attentat au camion-bélier à Berlin d'échapper à la police alors qu'il était connu comme islamiste dangereux.
"Ce n'est pas comme cela que nous allons garantir la sécurité de l'Allemagne", a dénoncé l'un des responsables du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel (CDU), Armin Laschet, à propos des failles ayant empêché l'arrestation ou l'expulsion d'Anis Amri.
"Les informations que nous avons sur la manière dont les autorités ont travaillé sont choquantes", a-t-il ajouté sur la radio publique.
Une chasse à l'homme à l'échelle européenne est en cours contre Anis Amri, un demandeur d'asile débouté de 24 ans, depuis que la justice allemande a lancé un mandat d'arrêt sur tout le continent, plus de deux jours après l'attentat qui a fait 12 morts sur un marché de Noël de Berlin. L'acte a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
Six victimes sont allemandes. Une septième a été identifiée comme étant une ressortissante israélienne, ont annoncé les autorités de son pays jeudi.
- Dysfonctionnements en série -
Aux critiques récurrentes concernant sa politique d'accueil généreuse des réfugiés en Allemagne, Angela Merkel doit maintenant affronter une controverse sur les dysfonctionnement des autorités à tous les échelons au sujet de la surveillance du principal suspect recherché par toutes les polices du pays.
Le cas Anis Amri met en évidence les lacunes du système en place "comme si on regardait à la loupe", a lancé un autre membre de la famille politique de la chancelière, Stephan Mayer.
La police a d'abord perdu du temps avant de concentrer ses recherches sur le Tunisien, alors qu'un document d'identité le concernant a été découvert rapidement dans le poids lourd meurtrier.
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