L’affaire visant l’ex-FN est la plus avancée, mais le MoDem et La France insoumise sont également concernés.
Des différentes enquêtes portant sur le système des assistants parlementaires européens et l’utilisation détournée qui a pu être faite par certains partis politiques français des fonds européens, celle visant le Rassemblement national (ex-FN) est la plus avancée. C’est aussi la plus ancienne. L’enquête préliminaire avait été ouverte en mars 2015 par le parquet de Paris pour abus de confiance après une dénonciation des services du Parlement européen. Parallèlement, l’Office européen de lutte antifraude avait été saisi pour travailler sur les cas de 29 assistants de 23 députés frontistes.
Le 15 décembre 2016, le parquet de Paris décidait d’ouvrir une information judiciaire, confiée à plusieurs juges d’instruction. Quinze personnes sont aujourd’hui mises en examen, au premier rang desquelles la présidente du parti, Marine Le Pen, qui est désormais formellement mise en cause pour « détournements de fonds publics ».
Préjudice estimé à sept millions d’eurosForts de témoignages et de documents accablants, les enquêteurs ont acquis la certitude que le parti d’extrême droite avait mis en place un système frauduleux visant à salarier fictivement des assistants parlementaires au Parlement européen alors qu’ils travaillaient en réalité pour le parti. Le Parlement a estimé son préjudice à près de 7 millions d’euros.
Jean-Luc Mélenchon n’a pas le monopole du chahut pendant les perquisitions. Le 16 février 2017, alors que les policiers anticorruption s’étaient rendus dans les locaux du siège du FN à Nanterre, ils avaient été accueillis plutôt fraîchement. Marine Le Pen s’était, tout comme son bras droit d’alors Florian Philippot, amusée à filmer les policiers pendant la perquisition, se réjouissant de pouvoir partager ces vidéos sur les réseaux sociaux. L’attitude hostile de Mme Le Pen s’était avérée efficace, les enquêteurs ayant noté dans leur rapport qu’« eu égard à l’attitude de Mme Le Pen, il a été impossible de...
Lire la suite : Pokémon au volant, danger au tournant !Assistants parlementaires : un système en accusation à Bruxelles
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