Le jour d'après. L'Italie s'est réveillée avec la gueule de bois ce mardi au lendemain de l'élimination historique de son équipe nationale. Dans un pays de football comme l'est l'Italie, ce genre d'élimination ne passe pas inaperçue et fait la Une de tous les médias, pas seulement les quotidiens sportifs.
Apocalypse now
"Apocalypse bleue. Adieu le Mondial", titre ainsi à sa Une le quotidien généraliste turinois La Stampa, en écho aux déclarations d'avant-match du président de la Fédération italienne, Carlo Tavecchio, qui avait annoncé qu'une élimination de la course au Mondial serait vécue comme une "apocalypse".
"L'apocalypse a une couleur bleu sombre. Elle a le goût des larmes de Gigi Buffon, qui nous brisent le coeur", écrit non sans émotion La Repubblica sur son site internet. Un terme que l'on retrouvait aussi dès lundi soir en Une de la version digitale de La Gazzetta dello Sport, qui a toutefois opté pour un titre plus sobre en Une de sa version papier, mais non moins puissant : "La fin". Avec cette terrible photo de Gianluigi Buffon, qui a pris sa retraite internationale après ce terrible échec alors qu'une sixième participation à une Coupe du Monde lui tendait les bras.
Tout le monde dehors !
Mais du côté de Tuttosport comme du Corriere dello Sport, l'heure n'est pas encore aux hommages larmoyants. La colère prend le dessus et tout le monde en prend pour son grade. Que ce soit le président de la fédération, Carlo Tavecchio, le sélectionneur Gian Piero Ventura, ou les joueurs, incapables de marquer un but à la Suède en 180 minutes. "Tout le monde dehors !", s'exclame ainsi le Corriere à sa Une. "Tout le monde doit rentrer à la maison. Il n'y a pas d'alternative... c'est une honte footballistique intolérable, une tache indélébile", a développé sur son blog Ivan Zazzaroni, célèbre journaliste du quotidien romain, avant d'ajouter : "Apocalypse, tragédie, catastrophe. Appelez-ça comme vous le voulez, mais pour moi il faut éviter les discours sur le système qui ne fonctionne pas : notre football est en crise mais il n'est pas inférieur au football suédois ou suisse."
Le quotidien généraliste romain "Il Messaggero" parle lui de "honte nationale", tandis que "Il Tempo" invite toutes les personnes concernées par ce "désastre" à se "mettre au travail". S'il n'a pas encore démissionné de son poste, Gian Piero Ventura n'est évidemment plus en odeur de sainteté de l'autre côté des Alpes : "Lui comme le président de la fédération sont une honte pour le pays. Ils doivent partir et nous devons repartir de zéro", a lancé le vice-directeur de La Gazzetta dello Sport, Andrea Di Caro, dans sa chronique d'après-match.