«J’ai peur d’aller au centre commercial car je ne peux pas faire cinq pas sans que quelqu’un hurle “It’s Christmas time in Hollis, Queens!”. Des gamins, des grand-mères, c’est fou», racontait DMC de Run DMC au Washington Post en 2014. «Il faut que j’attende la fin de Noël pour aller faire mes courses.»
La source du calvaire du rappeur? Sa chanson de Noël «
Les efforts combinés de pop-stars plus jeunes et beaucoup plus connectées sur Instagram pour les détrôner n’avaient servi à rien. Ni Justin Bieber avec son «
«En 1994, personne ne se précipitait pour faire des albums de Noël. C’était quelque chose que vous faisiez à la fin de votre carrière, comme lorsque vous alliez jouer à Las Vegas», racontait Walter Afanasieff à propos d’une époque où la génération X préférait se défoncer le cerveau au gangsta rap de Snoop Doggy Dogg ou au grunge de Nirvana, ou s'anesthésier l’esprit à Portishead ou Jeff Buckley que d’écouter des chansons pop sur le Père Noël et l’enfant Jésus.
La recette Afanasieff
Le producteur savait bien de quoi il parlait. Depuis quelques années, loin de cette musique alternative qui déferlait sur le monde, il avait été l’artisan d’une pop extrêmement commerciale, celle du renouveau musical de Disney grâce à La Belle et la Bête («
Un son dont la pop-star, malgré les millions de dollars, aurait aimé se défaire rapidement. Même quelques années avant de travailler avec Ol’Dirty Bastard ou Mobb Deep, Mariah Carey ne voulait pas paraître trop commerciale, de peur, selon Tommy Mottola, son mari et manager de l’époque, de s’aliéner son public urbain fan de hip-hop. «Qu’est-ce que t’essayes de faire, me transformer en
«Mais j’ai décidé de le faire quand même», ajoutait-elle. «Je suis une personne très festive et j’adore les fêtes. J’ai chanté des chansons de Noël depuis mon enfance. Je faisais partie de la chorale de Noël.»
Plus que la sirupeuse balade triste «
Lire la suite - «All I Want For Christmas Is You» de Mariah Carey, l'indétrônable tube de Noël qui a mis dix ans à s'imposer