Un homme soupçonné d'avoir frappé Marie Laguerre, une jeune femme de 22 ans, en pleine rue, fin juillet, à Paris, a été interpellé et placé en garde à vue lundi. La vidéosurveillance de l'agression avait suscité l'indignation.
L'agression d'une jeune femme fin juillet en pleine rue à Paris, filmée par vidéosurveillance, avait déclenché un tollé. Marie Laguerre, 22 ans, avait été frappée au visage après avoir répondu à des remarques obscènes. L'homme soupçonné de l'agression a été placé en garde à vue lundi 27 août, a appris l'AFP de sources concordantes.
L'individu, qui a été interpellé à sa sortie d'un hôpital psychiatrique, "correspond au signalement du suspect recherché", a précisé une source policière. La victime doit encore venir l'identifier.
Le suspect a été placé en garde à vue au commissariat du 19e arrondissement de Paris, dans le cadre de cette enquête ouverte fin juillet pour des faits qualifiés de "harcèlement sexuel" et "violences avec arme" – en l'occurrence un jet de cendrier vers la plaignante – ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours.
L'affaire a été rendue publique le 25 juillet par un post sur Facebook : images de vidéosurveillance à l'appui, Marie Laguerre racontait sur le réseau social comment un homme lui avait adressé la veille des "bruits/commentaires/sifflements/coups de langue sales, de manière humiliante et provocante" alors qu'elle rentrait chez elle, dans le nord-est de Paris. "J'ai donc lâché un 'ta gueule' en traçant ma route. Car je ne tolère pas ce genre de comportement. Je ne peux pas me taire et nous ne devons plus nous taire", décrit-elle dans sa publication.
Mais "ça n'a pas plu à cet homme", poursuit-elle, expliquant qu'il lui a d'abord "jeté un cendrier dessus", avant de la suivre, de la "frapper au visage en pleine rue, en pleine journée, devant des dizaines de témoins".
Le texte était accompagné de la scène filmée par la vidéosurveillance du bar devant lequel les faits se sont déroulés.
Cette dénonciation et les images ont été relayées massivement sur les réseaux sociaux. Marie Laguerre avait alors enchaîné les interviews dans les médias français et internationaux.
Avec le soutien de militantes féministes telles que l'association Les Éffrontées, elle a, depuis, lancé une nouvelle plateforme en ligne – #NousToutesHarcèlement – pour partager les témoignages similaires de femmes agressées dans la rue.
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